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AFP

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Les forces gouvernementales syriennes ont pris le contrôle de la totalité de la Vieille ville d’Alep après le retrait des rebelles face à la progression des troupes du régime dans la nuit, a rapporté mercredi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Les combattants rebelles se sont retirés des parties de la Vieille ville qu’ils contrôlaient encore après la reconquête de l’armée des quartiers voisins de Bab al-Hadid and Aqyul.

Le régime syrien progresse rapidement face aux rebelles à Alep-Est

L’armée syrienne et ses alliés ont progressé rapidement hier dans la partie orientale d’Alep dont ils contrôlent désormais la majeure partie, poussant des rebelles dépassés dans leurs derniers retranchements. Les troupes prorégime, appuyées au sol par des combattants venus d’Iran et du Liban et par l’armée de l’air, ont réussi à s’emparer d’une dizaine de quartiers rebelles ces derniers jours. Hier, elles ont repris l’important quartier de Chaar, et cinq autre districts tous situés dans la partie centrale d’Alep-Est.

Dispute américano-russe
Alors que les forces prorégime avancent inexorablement à Alep-Est, Moscou et Washington s’accusent mutuellement de bloquer toute tentative pour mettre fin aux violences qui ont fait des centaines de morts. Principale alliée du régime de Bachar el-Assad auquel elle fournit un soutien militaire, la Russie avait annoncé des discussions cette semaine avec les États-Unis pour envisager l’évacuation des milliers de rebelles d’Alep-Est. Mais la tenue d’une telle réunion a été annulée.
Imputant l’annulation de la rencontre à Washington, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a accusé les États-Unis de refuser un « dialogue » sérieux, en particulier concernant le sort des rebelles syriens, afin de leur permettre de « gagner du temps ». Ce à quoi son homologue américain John Kerry, dont le pays soutient les opposants à M. Assad, a opposé un démenti. « Je ne suis pas au courant du moindre refus précis ou de ce qu’est ce nouveau plan » pour Alep. « Nous avons essayé de trouver un moyen d’aller à la table des négociations (…) mais (le président syrien Bachar) el-Assad n’a jamais fait montre de la moindre volonté », a déploré M. Kerry lors d’une conférence de presse à l’Otan. Dorénavant, « la Russie dit qu’Assad est prêt à venir à la table (des négociations) et je suis partisan de mettre cela au banc d’essai, même si Alep tombe », a plaidé M. Kerry.

Assad refuse une trêve
Fort de sa fulgurante progression, le régime syrien a exclu tout cessez-le-feu à Alep-Est « ne prévoyant pas la sortie de tous les terroristes » de la ville, a fait savoir hier le ministère des Affaires étrangères.
Des principaux groupes rebelles avaient refusé de quitter la partie orientale de la ville, dont la perte constituerait pour eux la pire défaite depuis le début de la guerre. Ils ne contrôleraient alors plus que la province d’Idleb (Nord-Ouest), voisine de celle d’Alep, et quelques poches près de Damas et dans le sud du pays.