L’Iran signe deux contrats géants, avec Boeing et Airbus

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https://i0.wp.com/www.lesechos.fr/medias/2016/12/11/2049567_liran-signe-deux-contrats-geants-avec-boeing-et-airbus-web-tete-0211584683369_1000x533.jpgLa compagnie nationale Iran Air commande 80 avions à Boeing, dont 50 B737 – Boeing

L’Iran met la dernière main à un contrat portant sur l’achat de plus d’une cinquantaine d’avions de ligne à Airbus. De son côté, la compagnie Iran Air a annoncé l’achat de 80 avions commerciaux au rival américain Boeing.

« Iran is Back »… et le secteur aérien en profite ! Le match Airbus/Boeing aussi. La compagnie nationale Iran Air et l’avionneur américain Boeing ont finalisé dimanche à Téhéran leur plus gros contrat depuis près de 40 ans. Il porte sur l’achat de 80 avions destinés à remplacer une flotte vieillissante.

Ce contrat, le plus important depuis la révolution islamique de 1979, porte sur l’achat de 50 B-737 et de 30 B-777 long-courriers, selon le PDG de la compagnie nationale, Farhad Parvaresh, cité par l’agence de presse officielle Irna.

Parallèlement, l’Iran met la dernière main à un contrat portant sur l’achat de plus d’une cinquantaine d’avions de ligne à Airbus. L’accord avec Airbus, qui porte dans un premier temps sur environ la moitié des 118 avions ayant fait l’objet d’une commande provisoire en janvier , devrait être finalisé « dans les deux prochains jours », a déclaré dimanche un responsable iranien à Reuters. Une signature qui devrait faire du bien au groupe européen, engagé dans un plan de réduction de ses effectifs .

Les premiers avions à arriver en Iran devraient être européens. Les Airbus et les appareils turbopropulsés par ATR, dont Airbus détient la moitié du capital, devraient être livrés en 2017, selon le même responsable.

50.000 sièges de plus pour la flotte iranienne

Les Boeing ? Ils « seront livrés à Iran Air sur une période de dix ans« , est-il précisé. La valeur du contrat est de 16,6 milliards de dollars (15,7 milliards d’euros), indique l’agence. La signature entre représentants de Boeing et d’Iran Air a eu lieu en présence du ministre iranien des Transports, Abbas Akhoundi. Ce dernier a indiqué que l’acquisition des ces nouveaux avions permettrait d’ajouter « 50.000 sièges » à la flotte iranienne, « première étape importante pour la modernisation de la flotte aérienne du pays », qui passe notamment par d’autres commandes à Airbus cette fois.

La signature de ce contrat, après plusieurs mois de négociations, intervient au moment du renouvellement à Washington de sanctions américaines pour dix ans, voté par la Chambre des représentants et le Sénat, mesure devant encore être approuvée par le président sortant Barack Obama.

Nouvelles sanctions américaines

En septembre, Boeing et Airbus avaient obtenu le feu vert de Washington pour vendre des avions neufs à l’Iran. Les deux rivaux avaient entamé sans attendre des négociations, juste après la conclusion de l’accord nucléaire de juillet 2015 entre l’Iran et six grandes puissances, dont les Etats-Unis. Un accord historique qui a permis d’alléger dès janvier l’embargo économique international contre l’Iran.

Mais le renouvellement du régime des sanctions américaines – qui a lieu tous les dix ans depuis 1996 – a provoqué la colère à Téhéran où l’ensemble des plus hauts dirigeants ont promis de répondre de façon « très dure », sans toutefois indiquer de quelle manière. Parmi eux, le guide suprême d’Iran, Ali Khamenei qui, en juin, s’était demandé si l’achat de nouveaux avions était vraiment « une priorité » pour son pays dont l’économie stagne et où le chômage frappe environ 11% de le population active, en majorité des jeunes.

Si les Etats-Unis ont suspendu les sanctions anti-iraniennes liées au nucléaire, ils n’en imposent pas moins d’autres, liées au non-respect par l’Iran des droits de l’Homme, à son soutien au « terrorisme » et à son programme de missiles balistiques. Les dirigeants de la Réublique islamique estiment que ces sanctions vont à l’encontre de l’esprit de l’accord de 2015, par lequel Téhéran a limité son programme nucléaire en échange d’une levée partielle de sanctions imposées par les Etats-Unis et ses alliés. Des sanctions qui pénalisent le secteur bancaire iranien ainsi que les secteurs de l’énergie et de la défense. De ce fait, les retombées économiques de l’accord nucléaire ont été beaucoup moins prometteuses qu’espérées par l’Iran.

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