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À quelques jours de son départ, le secrétaire d’État américain John Kerry a défendu la cohabitation à deux États pour mettre fin au conflit israélo-palestinien, dans un discours sur le Proche-Orient, qualifié de « biaisé » par le premier ministre israélien.
« En dépit de tous nos efforts ces dernières années, la perspective d’aboutir à une solution impliquant deux États est maintenant en grave danger », a affirmé John Kerry, lors d’une allocution exposant la vision de l’administration du président sortant Barack Obama.
Il a soutenu que la politique de colonisation menée par le gouvernement de Benyamin Nétanyahou en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, deux territoires palestiniens occupés par Israël depuis 1967, menace la paix.
La politique des colons « est en train de décider de l’avenir d’Israël. Leur objectif déclaré est clair : ils croient en un seul État, le grand Israël », a-t-il dénoncé.
Quiconque réfléchissant sérieusement à la paix ne peut ignorer la réalité de la menace des colonies sur la paix.
Les relations entre les États-Unis et Israël sont à nouveau tendues, depuis l’adoption vendredi d’une résolution des Nations Unies déclarant les colonies israéliennes comme étant illégales.
Pour une première fois depuis 1979, les États-Unis n’ont pas opposé leur veto. Le secrétaire d’État américain a expliqué que cette position « visait à préserver la solution à deux États ».
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a accusé les États-Unis d’avoir collaboré avec les Palestiniens pour élaborer la résolution, ce que Washington a nié.
« Les États-Unis ont, en fait, voté selon nos valeurs, comme les administrations précédentes l’ont fait », a expliqué M. Kerry, qui doit quitter ses fonctions le 20 janvier.
Il a ajouté que les Palestiniens et les Israéliens devraient suivre le tracé des frontières de 1967, avant la guerre des Six Jours, et procéder à des « échanges équivalents », lors d’un consentement mutuel.