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La France a besoin d’une cure de Gaullisme

Il m’arrive bien souvent, et à beaucoup d’entre vous j’en suis persuadé, d’être interrogé : c’est quoi le gaullisme ?

Jacques de Montalais, rédacteur en chef du journal La Nation, journal « gaulliste » des années 1960, définit le gaullisme en 1969

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Le gaullisme, en effet, est à la fois une philosophie au sens large du terme et une doctrine. Or, une philosophie n’est jamais précise, a fortiori quand il s’agit d’une philosophie de l’action, encore que celle-ci ait abouti à un ensemble d’idées qui constitue désormais une véritable doctrine : la nation ; l’État et les rapports entre l’individu et lui ; le progrès économique et social inspiré aussi bien du socialisme que du libéralisme ; enfin les relations entre les États.

« Une certaine idée de la France »

Cette définition, je la fais mienne. Et elle s’oppose, en ce XXIe siècle, à tous ceux qui s’affirment « gaullistes » mais qui le renient quotidiennement prétextant que le gaullisme n’est rien d’autre qu’une philosophie de l’action et surtout qu’il convient de ne pas faire parler le Général sur les thèmes et actualités politiques d’aujourd’hui.

Pour ma part, pour être encore plus précis, je considère que le « gaullisme » politique est né en 1970 lorsque, rappelé à Dieu, le Général n’était plus là pour l’incarner.

Jacques Chirac le confirme aussi en 1969 : « On devait passer du général de Gaulle au gaullisme, c’est-à-dire à l’exigence pour tous Français de se montrer dignes de l’héritage qu’il nous avait laissé. »

Certes, Charles de Gaulle nous a toujours enseigné que faire de la politique c’est prendre en considération les réalités. Mais ce que nous savons pour le moins, pour peu qu’on s’intéresse à son œuvre et à son histoire, c’est ce qu’il voulait faire et ce qu’il refusait à tout prix pour la France.

Peut-on imaginer le Général mettre perpétuellement en cause :

  • notre politique étrangère et le rôle de la France dans le monde ? NON
  • peut-on imaginer le Général modifier notre constitution sous prétexte que le personnel politique n’est pas à la hauteur des fonctions présidentielles et gouvernementales ? NON
  • peut-on imaginer le Général subir, comme c’est le cas aujourd’hui, les dérapages et orientations fédéralistes de l’Union européenne ? NON
  • peut-on imaginer le Général revenir et mettre en cause les principales réformes à caractère social et céder face au capitalisme financier qui refuse la participation des salariés à la vie de leurs entreprises sous prétexte de la mondialisation ? NON

On voit bien que son héritage est bien une doctrine (ou un ensemble cohérent de doctrines thématiques) et une morale politique qu’il nous importe de rappeler, de défendre, de transmettre et de développer.

Alain Kerhervé

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