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Aussitôt arrivé au pouvoir, Donald Trump a posé ses premiers gestes en tant que 45e président des États-Unis. Commerce international, environnement, défense, santé, le successeur de Barack Obama n’a pas tardé à annoncer ses couleurs.
Peu de temps après la cérémonie d’assermentation, la Maison-Blanche a annoncé la reprise du forage du pétrole et du gaz de schiste dans l’objectif de créer des emplois et de payer la rénovation des infrastructures publiques.
« Nous avons trop longtemps freiné notre secteur de l’énergie par des réglementations contraignantes. Le président Trump s’engage à éliminer ces politiques nuisibles et inutiles, comme le plan d’action pour le climat », lit-on dans le document mis en ligne sur le site Internet de la Maison-Blanche.
La levée de ces restrictions aidera grandement les travailleurs américains, augmentant les salaires de plus de 30 milliards de dollars au cours des sept prochaines années.
Cette décision est une franche rupture avec la politique de Barack Obama, le Climate Action Plan, à la faveur duquel des standards fédéraux ont été adoptés pour éliminer les sources les plus polluantes, comme les centrales thermiques les plus anciennes. Les pouvoirs de l’Agence de protection de l’environnement (EPA) ont été renforcés également dans la foulée de cette législation.
Le texte de la Maison-Blanche demeure toutefois muet sur le sort réservé à l’accord de Paris de lutte contre le réchauffement climatique et sur le projet controversé de pipeline Keystone XL, rejeté par l’administration Obama.
Durant la campagne électorale, Donald Trump avait qualifié le réchauffement climatique de canular.
Premier coup porté à l’Obamacare
Fidèle à sa promesse électorale, le président Trump a signé vendredi un décret contre l’Obamacare, une loi qui permet à tous les Américains d’avoir accès à une assurance maladie.
Le geste est destiné à « minimiser le poids » financier de cette loi avant son abrogation, a précisé le secrétaire général de la Maison-Blanche, Reince Priebus, sans donner plus de détails le contenu de ce premier décret présidentiel.
Le Congrès, à majorité républicaine, devra voter sur l’Obamacare, selon un calendrier qui n’a pas encore été annoncé.
ALENA : on renégocie ou on se retire
En matière de commerce extérieur, M. Trump n’a jamais caché son aversion pour l’actuel Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), dont les termes sont, selon lui, nuisibles à l’économie américaine.
Il exige maintenant une renégociation, sans quoi les États-Unis se retireront de cet accord qui est en vigueur depuis 1994.
Le président Trump veut renégocier l’ALENA. Si nos partenaires refusent une négociation qui apporte aux travailleurs américains un accord équitable, alors le président [les] avertira que les États-Unis ont l’intention de quitter l’ALENA.
L’ALENA, qui réunit les États-Unis, le Canada et le Mexique, prévoit la possibilité pour un pays membre de signifier son intention de se retirer. Une période de 180 jours est alors ouverte pour mener de nouvelles négociations. En l’absence d’une nouvelle entente, l’ancien accord devient de fait obsolète.
Washington devrait envoyer sous peu des lettres de notifications au Canada et au Mexique pour la renégociation de l’ALENA, selon le Globe and Mail.
Par ailleurs, la Maison-Blanche a annoncé le retrait des États-Unis du Partenariat transpacifique (PTP), signé l’an dernier par l’administration Obama, mais pas encore ratifié. L’accord a été négocié avec 11 pays de la région Asie-Pacifique, sans la Chine.