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![L’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura (au centre), a assuré que l’ONU était «prête à assister […] au développement du mécanisme trilatéral et à s’assurer qu’il aide à renforcer la qualité du cessez-le-feu». L’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura (au centre), a assuré que l’ONU était «prête à assister […] au développement du mécanisme trilatéral et à s’assurer qu’il aide à renforcer la qualité du cessez-le-feu».](https://i0.wp.com/media2.ledevoir.com/images_galerie/de_483120_340488/image.jpg)
La Russie, la Turquie et l’Iran ont trouvé un accord mardi pour consolider le cessez-le-feu en Syrie, mais peu de progrès ont été réalisés en vue d’avancer vers un règlement du conflit au terme des négociations d’Astana entre rebelles et émissaires du régime.
Les trois pays parrains des pourparlers de paix vont créer « un mécanisme pour surveiller et s’assurer de la complète mise en oeuvre du cessez-le-feu et éviter toute provocation » en Syrie, selon la déclaration finale adoptée après deux jours de discussions dans la capitale du Kazakhstan.Le « groupe opérationnel » doit commencer son travail « dès février à Astana » avec objectif de « surveiller le cessez-le-feu », a précisé l’envoyé spécial du président Vladimir Poutine pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev, jugeant « globalement positif » le résultat de ces négociations qui se sont déroulées selon lui en présence d’« experts militaires » russes.
Les Russes ont par ailleurs affirmé avoir transmis aux rebelles un projet de Constitution rédigé par leurs soins afin d’« accélérer le processus ». Mais une source au sein de la délégation rebelle a assuré à l’AFP que ce projet avait été rejeté, les rebelles ne voulant pas en discuter.La déclaration finale de la réunion n’a pas été signée non plus par les deux délégations syriennes, celle du régime et celle des rebelles, qui ont refusé pendant ces deux jours de négocier directement.
Pas de solution militaire La Russie, la Turquie et l’Iran, qui ont pris de facto en main le destin de la Syrie en obtenant fin 2016 un cessez-le-feu entre l’armée syrienne et les groupes rebelles, ont répété qu’« il n’y a pas de solution militaire au conflit, qui ne peut être réglé qu’à travers un processus politique ».
Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, le 30 décembre, les violences dans ce pays ont diminué mais n’ont pas complètement cessé. Ainsi, à Wadi Barada, zone clé pour l’approvisionnement en eau de Damas, des combats ont encore eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi, alors que les rebelles insistent sur l’arrêt des hostilités dans cette région assiégée par les forces du régime.« L’opération de l’armée syrienne se poursuivra là-bas aussi longtemps que les terroristes continueront de priver de l’eau » les sept millions d’habitants de la capitale, a martelé le principal négociateur du régime, Bachar Jaafari.
Bachar Jaafari s’est félicité néanmoins du fait que « la rencontre d’Astana ait réussi à atteindre l’objectif de consolider le cessez-le-feu pour une période donnée, montrant la voie vers un dialogue entre les Syriens ». De son côté, l’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a assuré que l’ONU était « prête à assister […] au développement du mécanisme trilatéral et à s’assurer qu’il aide à renforcer la qualité du cessez-le-feu ». Les rebelles ont par ailleurs obtenu le soutien de Moscou, de Téhéran et d’Ankara à leur participation aux prochains pourparlers de paix qui doivent se dérouler à Genève le 8 février sous égide de l’ONU.Washington, qui a fait preuve ces derniers mois d’un désengagement progressif dans le règlement du conflit syrien, a « salué ces actions visant à réduire les violences et les souffrances en Syrie ».