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Quelques mois après le putsch avorté, le risque de subir les conséquences des purges menées par Ankara est encore fort, notamment pour les militaires.

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait dénoncé à la télévision un «soulèvement d'un minorité au sein de l'armée». (Image d'archives, juillet)

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait dénoncé à la télévision un «soulèvement d’un minorité au sein de l’armée». (Image d’archives, juillet) Image: AFP

Plusieurs dizaines de militaires turcs de l’Otan ont déposé une demande d’asile en Allemagne, rapportent samedi plusieurs médias allemands. Ces défections interviennent alors qu’Ankara a lancé une vaste purge après le putsch avorté en juillet.

«Environ 40 militaires turcs, de haut rang pour la plupart et qui stationnaient dans des bases de l’Otan, ont fait une demande d’asile en Allemagne», affirment le magazine Spiegel et la chaîne de télévision ARD dans un article commun. «Si je retourne en Turquie, je risque d’être emprisonné et peut-être même torturé», a déclaré aux deux médias l’un des officiers turcs, tout en assurant n’avoir aucun lien avec la tentative de putsch et «aucune sympathique pour les putschistes». Interrogés, le ministère allemand de l’Intérieur et l’Office pour les migrants et réfugiés du pays ont précisé que ces demandes seraient étudiées comme n’importe quelle autre procédure d’asile, poursuivent les deux médias.

Merkel à Ankara le 2 février

Ces informations surgissent quelques jours avant une visite de la chancelière allemande Angela Merkel en Turquie, le 2 février, dans un contexte de tensions entre Ankara et Berlin. Depuis le 15 juillet et le putsch avorté, le gouvernement du président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan a lancé des purges d’ampleur qui ont visé tous les secteurs de la société, de l’éducation et la presse à l’armée et la magistrature. Les autorités allemandes, qui ont longtemps tenté de ménager Ankara, partenaire crucial pour empêcher l’afflux de réfugiés en Europe, ont haussé le ton ces dernières semaines contre le régime turc. Quelque trois millions de personnes originaires de Turquie vivent en Allemagne.

La Turquie a menacé vendredi dans ce contexte d’annuler un accord de réadmission des migrants signé avec la Grèce et l’Union européenne après le refus d’Athènes d’extrader huit militaires turcs accusés d’être liés au putsch manqué de juillet. (ats/nxp)

rs) – Une quarantaine de soldats turcs travaillant pour les services de l’Otan en Allemagne et suspendus après le putsch manqué de juillet dernier ont demandé l’asile aux autorités allemandes, rapportent le magazine Der Spiegel et la chaîne de télévision ARD, samedi.

Cette annonce de dépôt de demandes d’asile de la part de militaires turcs intervient au moment où Angela Merkel se prépare à une visite en Turquie au cours de laquelle elle rencontrera le président Recep Tayyip Erdogan.

Les relations entre Berlin et Ankara se sont dégradées au cours des derniers mois en raison d’accusations d’espionnage d’un religieux turc en Allemagne et des inquiétudes exprimées par le gouvernement allemand concernant le respect des droits de l’homme en Turquie.

Les autorités turques ont également accusé les autorités allemandes de protéger des militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et de la formation d’extrême-gauche DHKP-C.

Le bureau allemand de l’immigration et le ministère de l’Intérieur ont fait savoir que les demandes présentées par les militaires seraient examinées suivant la même procédure que les autres.

Norbert Röttgen, président de la commission des Affaires étrangères du Bundestag, a précisé au Spiegel que l’examen des demandes n’obéirait pas à des considérations politiques.

Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg avait annoncé en novembre que des officiers turcs en poste à l’Otan en Europe avaient demandé l’asile mais il n’avait pas fourni de précisions.

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