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Le week-end qui s’ouvre s’annonce décisif pour la candidature de François Fillon.

Dans les Ardennes, le candidat a clamé son intention de « tenir ferme » et il a tenté de montrer que « c’est la droite qu’on attaque à travers lui »… Les salles sont pleines mais le candidat se fait aussi insulter. Son déplacement a aussi été émaillé d’incidents. Si la majorité des élus L.R. demeure dans l’expectative, des voix s’élèvent pour réclamer la réunion des instances dirigeantes du Parti afin de décider de la suite à donner à la campagne présidentielle. Et ces voix émanent toutes du camp sarkozyste.
L’offensive était programmée depuis le début de la semaine ; elle a démarré timidement lors de la réunion des parlementaires autour de François Fillon, mercredi matin. C’est le député du Rhône Georges Fennec qui est monté au créneau ce jour-là en répliquant à François Fillon qui demandait quinze jours de répit, le temps que la justice prenne une décision que « quinze jours, dans une campagne électorale, c’est une éternité ». Isolé pendant la réunion, Georges Fennec est allé plus loin en déclarant un peu plus tard que le résultat de la primaire était «caduc », au vu des évènement… et il demande la convocation en urgence d’un Conseil National de les Républicains pour désigner un autre candidat. De son côté, le député juppéiste Philippe Gosselin lui embrayait le pas à l’Assemblée en lançant, lui, un appel à Alain Juppé, lui demandant de « réfléchir ». Son appel étant dans un premier temps resté lettre morte, (la direction du parti l’aurait menacé de lui retirer son investiture), Georges Fenech a écrit aux parlementaires pour qu’ils signent un appel à la « convocation d’un Conseil national extraordinaire des Républicains pour que notre famille politique reprenne son destin en mains à l’approche des grandes échéances nationales ».
Pour y parvenir, tous les coups sont permis : on jette aux loups un homme, sa femme, ses enfants, ses collaborateurs, sans attendre leurs arguments ni entendre leur défense. Tous les jours sont déversées sur la place publique rumeurs, approximations, calomnies… le sort de la France nous inquiète, tant cette tentative de mise à mort vise à installer un face à face mortel: celui entre la gauche et le Front national, entre l’imposture et l’aventure, entre ceux qui ont échoué et ceux qui échoueront». Et François Fillon doit se rendre à Troyes en début de semaine …Ce qui ne décourage pas ceux qui veulent empêcher sa candidature d’aller à son terme.
A la voix de Henri Guaino, ennemi juré de François Fillon, qui a déclaré sur BFM que « Fillon doit se retirer, sinon les L.R. n’auront pas de candidat aux présidentielles », est venue s’ajouter de Daniel Fasquelle. Le député maire du Touquet, qui occupe les fonctions de trésorier de L.R, et qui est l’homme du redressement des finances du parti , attaque François Fillon sur la question sensible des finances … de son micro parti, Force Républicaine. Il lui reprochant de continuer de récolter des fonds pour cette structure « contrairement à ce qui avait été convenu …Cela n’a aucun sens, c’est absolument incompréhensible et cela doit cesser. Le parti est au service du candidat ». Or, Daniel Fasquelle le sait bien, les micro partis servent à récolter des financements légaux….Alors que les défections individuelles continuent, la liste des signataires à la pétition de soutien s’allonge également .Les fillonistes espèrent que le temps joue pour eux et que le candidat pourra prouver que l’embauche d’un membre de sa famille n’est pas illégale; s’appuyant sur les effets dévastateurs de cette affaire dans l’opinion, les sarkozystes veulent aller vite ;les prochains sondages pèseront lourd en début de semaine avec une interrogation sur les effets de la diffusion du reportage d’Envoyé Spécial, totalement à charge commenté avec un ton accusateur d’un procureur…