L’envoyé spécial de la Russie auprès de l’ONU est décédé «soudainement» à l’âge de 65 ans à New York, a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères. Il s’était illustré lors de nombreuses passes d’armes, notamment lors de la crise ukrainienne.

Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé le 20 février la mort de son ambassadeur auprès de l’ONU dans un communiqué, sans donner plus de détail sur les causes de son décès.

Vitali Tchourkine a fait un malaise dans son bureau de la 67ème rue à New-York vers 9h30 heure locale et a été transféré vers le Columbia Presbyterian Hospital où il est décédé selon Vladimir Safronkov, ambassadeur de l’ONU. La cause de la mort n’est, pour le moment, pas connue. L’heure du décès a été prononcée à 10h55 heure locale.

En apprenant la nouvelle, plusieurs ambassadeurs ont salué la mémoire du diplomate russe. «C’était un brillant ambassadeur qui a servi son pays et son peuple, puisse-t-il reposer en paix», a déclaré son homologue indonésien. L’Assemblée générale a observé une minute de silence pour honorer sa mémoire.

Vitali Tchourkine était réputé pour son franc parler et ses interventions marquantes à la tribune des Nations unies.

Avant de représenter la Fédération de Russie à New York, au mois de mai 2006, Vitali Tchourkine avait été ambassadeur en Belgique, au Canada et ambassadeur de liaison avec l’OTAN et l’Union de l’Europe occidentale.

Dans les années 2000, le diplomate avait été ambassadeur extraordinaire au sein du ministère des Affaires étrangères, après avoir été représentant spécial du président russe lors des pourparlers sur l’ex-Yougoslavie dans les années 1990.

Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a tenu à rendre hommage à «une personne formidable» : «Il était brillant, lumineux, un grand diplomate de notre temps.» Elle a qualifié la mort de Vitali Tchourkine de «totalement choquante».

Le président russe Vladimir Poutine a quant à lui exprimé ses condoléances à la famille de Vitali Tchourkine et à tous les diplomates russes.

Même Samantha Power, son homologue américaine, a tenu à lui rendre hommage. Elle s’est dit «dévastée» par le décès de l’ambassadeur russe qu’elle a notamment qualifié de «maestro de la diplomatie» qui «a tout fait pour dépasser les différences américano-russes».