Étiquettes

Le président d’une commission parlementaire chargée d’enquêter sur de possibles liens entre des conseillers de la campagne présidentielle de Donald Trump et la Russie a déclaré lundi n’avoir jusqu’à présent aucune preuve de leur existence.
Devin Nunes, élu républicain de la Chambre des représentants, a expliqué que la commission n’avait à ce jour reçu aucun élément des agences de renseignement à l’appui de possibles contacts avec Moscou lors de la campagne électorale victorieuse du nouveau président des États-Unis.
Il n’y a aucune preuve de quoi que ce soit. S’il en existait, évidemment nous serions intéressés de le savoir.
Devin Nunes a en outre estimé inutile d’adjoindre un procureur spécial à l’enquête, comme certains élus démocrates le demandent. « Qu’est-ce qu’un procureur spécial ferait exactement? », s’est-il interrogé.
« Le seul délit sérieux » ayant été identifié, a-t-il dit, est la fuite d’informations émanant de l’administration Trump et fournies à des organes de presse et à d’autres.
Les démocrates du Congrès américain ont affirmé lundi qu’ils ne veulent pas d’entraves aux enquêtes sur la Russie. La semaine dernière, la Maison-Blanche a admis être intervenue auprès du FBI et de la CIA, selon plusieurs médias. Le chef des démocrates au Sénat, Chuck Schumerque, a déclaré que « cela donne assurément l’apparence d’un manque d’impartialité ». Les interventions de l’administration Trump pourraient « orienter les conclusions qui sortiront » de ces enquêtes, a ajouté le chef des démocrates à la commission du renseignement du Sénat, Mark Toner. (Avec AFP)
Devin Nunes s’est par ailleurs dit opposé à « une chasse aux sorcières » qui verrait de simples citoyens contraints de répondre aux questions de commissions d’enquête du Congrès sur la base d’informations de presse signalant leurs possibles liens avec la Russie.
Le FBI enquête sur des soupçons d’ingérence du Kremlin dans l’élection du 8 novembre. Donald Trump s’en est pris vendredi dernier à la police judiciaire américaine, l’accusant de ne pas avoir empêché que des informations sur la sécurité nationale soient communiquées à la presse.