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Un juge fédéral d’Hawaï suspend le deuxième décret sur l’immigration de Donald Trump partout aux États-Unis. Le président a qualifié la décision d’« erronée » et a promis de s’adresser à la Cour suprême.
La suspension du décret est survenue quelques heures avant le début de l’application de la mesure, à minuit. Ainsi, encore une fois, un magistrat bloque cette directive controversée du président Trump, qui veut interdire l’entrée aux États-Unis des ressortissants de six pays à majorité musulmane.
Le juge Derrick Watson a accordé une injonction temporaire qui devrait retarder l’entrée en vigueur du nouveau décret anti-immigration du président Trump. Il a assuré que sa décision vise à éviter un « préjudice irréparable ».
M. Watson a soutenu que le décret comprend « des preuves significatives et non réfutées d’animosité religieuse ». Il se basait sur des affirmations du président américain concernant les musulmans, durant sa campagne électorale.
L’État d’Hawaï avait déjà manifesté son intention de contester le nouveau décret de l’administration Trump sur l’immigration.
La nouvelle version du décret sur l’immigration maintient l’interdiction d’entrer sur le territoire américain pour 90 jours pour les ressortissants de l’Iran, de la Syrie, de la Libye, du Yémen, de la Somalie et du Soudan. La mesure exclut toutefois les ressortissants irakiens et les personnes qui détiennent un permis de résidence ou un visa.
Ce texte devait être plus solide d’un point de vue juridique que la première mouture, présentée en janvier. Le nouveau décret avait été rédigé après qu’un juge fédéral de Seattle eut bloqué la première version présentée par le président Donald Trump. Il a suscité de nombreuses réactions et semé la confusion dans les aéroports.
La Cour fédérale d’appel de San Francisco avait par la suite validé cette suspension.
Réaction du président
Donald Trump a estimé qu’il s’agit d’un « abus de pouvoir sans précédent » de la part des magistrats, lors d’un rassemblement à Nashville, au Tennessee.
Du même souffle, il a promis d’aller devant la Cour suprême « s’il le faut ». « Nous allons gagner », a-t-il ajouté.
Le décret qui a été bloqué était une version édulcorée du premier qui avait également été bloqué par un autre juge et n’aurait jamais dû l’être.
La Constitution, a-t-il dit, « donne au président le pouvoir de suspendre l’immigration lorsqu’il estime que c’est dans l’intérêt national ».