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Pour faire face au « besoin de réponses immédiates, mais aussi d’un travail au long cours », le gouvernement veut agir notamment sur la sécurité et l’éducation.
JODY AMIET / AFP
Les négociations entre le gouvernement et les représentants du collectif pour la Guyane ont abouti, samedi 1er avril, à la présentation d’un plan de mesures immédiates et à moyen terme d’un montant global de 1,085 milliard d’euros pour notamment la sécurité, la justice, la santé, l’éducation, l’environnement, collectivités territoriales et les populations autochtones.
« Nous savons que la crise est profonde et touche tout un territoire », a déclaré le ministres de l’intérieur, Matthias Fekl devant une délégation d’une cinquantaine de personnes, reçue à la préfecture de région à Cayenne. Il y a un « besoin de réponses immédiates, mais aussi d’un travail au long cours »
Certains barrages levés
Dans une ambiance très calme, les représentants des Guyanais sont entrés samedi peu avant 10 heures (15 h à Paris) à la préfecture, pour rencontrer les ministres avec un cahier de revendications de plus de 400 pages, rédigées par des collectifs appuyés par des élus. Une petite centaine de personnes s’étaient auparavant massées devant le bâtiment, dont des membres du collectif « 500 frères contre la délinquance » et quelques dizaines d’Amérindiens.
Selon un membre de la délégation originaire de Saint-Laurent, les barrages érigés dans cette ville « ont été levés pour le temps des négociations samedi, pour que les gens puissent venir à Cayenne » et écouter les propositions gouvernementales. Des barrages restaient érigés à Cayenne, où néanmoins, bien plus de magasins étaient ouverts dans le centre que les jours précédents.
Jeudi, après des discussions démarrées dans une ambiance franchement hostile, Mme Bareigts, critiquée pour avoir tardé à venir en Guyane, s’était excusée devant une délégation de Guyanais. Puis, juchée sur le balcon de la préfecture, mégaphone à la main, elle s’était adressée à la foule. « Au bout de tant d’années, c’est à moi que revient l’honneur de dire, au-delà de ma petite personne, au-delà des fonctions, toutes mes excuses au peuple guyanais », avait-elle lancé, en référence aux années de sous-investissement de Paris dans ce territoire.