« Nous laisserons à chacun sa liberté de conscience », estime le président de Sens Commun, Christophe Billan, dans une interview publiée sur le site de Famille Chrétienne.
« Les deux options qui sont devant nous m’apparaissent délétères. D’un côté le régime étatiste de Marine Le Pen, de l’autre la déconstruction irréaliste d’Emmanuel Macron », justifie-t-il.
Dans un registre proche, Jean-Frédéric Poisson, président du Parti chrétien-démocrate, a dit ne pouvoir « soutenir ni l’un ni l’autre » et invité « les Français à choisir en conscience, sans se soumettre à aucune pression ou chantage moral ».
« Emmanuel Macron est le héraut du libéralisme libertaire et le fils spirituel de François Hollande, avec l’expérience et la majorité parlementaire en moins », a estimé ce candidat malheureux à la primaire de la droite, dans un communiqué.
L’ex-ministre Christine Boutin, fondatrice du PCD, a pour sa part exprimé sur Twitter sa « honte » à la suite de l’appel de François Fillon. « Je sens nos valeurs trahies (…) Je ne serai pas du côté de la Mondialisation », a-t-elle écrit.
Au sein des Républicains (LR), de nombreux ténors ont appelé à voter pour Emmanuel Macron, voire à l’aider, et certains représentants de l’aile la plus à droite, à l’image de Laurent Wauquiez, ont plaidé pour une position moins catégorique, consistant à faire battre Marine Le Pen.
Le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a quant à lui publié un communiqué dans lequel il ne prend parti pour aucun des deux candidats du second tour.
Selon les derniers résultats encore partiels, François Fillon est arrivé troisième, avec un peu moins de 20% des voix.
(Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)