La barre au centre. Après l’élimination de François Fillon au premier tour de l’élection présidentielle, Les Républicains se mettent en ordre de bataille pour la prochaine échéance électorale. Pour convaincre les électeurs, ils tablent sur un programme économique plus modéré.
C’est un programme économique allégé que préparent Les Républicains pour les élections législatives. Alors que François Fillon prévoyait un ensemble de mesures fortes s’il était élu président de la République, François Baroin envisagent de détricoter les mesures les plus polémiques. Leur objectif : convaincre les électeurs les plus modérés, qui ont pu être effrayés par certaines mesures du candidat Fillon, de donner leur voix à la droite le mois prochain.
Moins de libéralisme…
C’est ainsi que plusieurs marqueurs libéraux sont passés à la trappe. François Fillon voulait en finir avec la suppression de la durée légale du travail pour laisser aux entreprises le soin d’en décider ? Selon Gilles Carrez, président LR de la Commission des finances de l’Assemblée, interrogé sur BFM Business mardi, le futur projet devrait simplement proposer de revenir aux 39 heures.
Même chose pour les suppressions de postes de fonctionnaires : là où Fillon voulait en voulait 500.000 sur 5 ans, François Baroin a expliqué sur Europe 1 que cela se ferait “sur une échelle plus longue que le quinquennat”. Gilles Carrez, de son côté, table sur 300.000 d’ici à 2022 : “Cela correspond au non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux, non seulement au niveau de l’Etat mais aussi des collectivités locales”, argumente-t-il.
… Et moins d’impôts
François Baroin défend “un projet pour le pouvoir d’achat (…) et de baisse des impôts”. Et là encore, ce sont des mesures phares du programme présidentiel qui risquent de passer à la trappe. François Fillon avait annoncé une hausse de la TVA de deux points pour financer 25 milliards d’euros de baisses de charges pour les entreprises : le nouveau chef de file LR pour les législatives veut enterrer cette augmentation, réduire les baisses de charges de moitié et mettre en place une baisse de l’impôt sur le revenu de 10 %.
Un programme certes moins ambitieux, mais qui sera aussi plus facile à faire accepter par les électeurs. À condition toutefois d’arriver à le financer : selon Gilles Carrez, ”il reste encore 7 à 8 milliards à trouver”.