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Le président de la commission d’investitures de La République en marche, a par ailleurs fait savoir qu’« à ce jour », la candidature de Valls n’était « pas dans les critères ».

Le Monde.fr avec AFP

Manuel Valls le 8 janvier 2017.

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a déclaré, mercredi 10 mai sur BeurFM, qu’une procédure a été lancée à l’encontre de Manuel Valls afin de décider de son éventuelle exclusion après que ce dernier a annoncé qu’il voulait être « candidat de la majorité présidentielle », sous l’étiquette de La République en marche.

« Une procédure est en cours. Manuel Valls est déferré devant la commission des conflits », a déclaré le patron du PS. « Au Parti socialiste, ce n’est pas comme au Front national, à En Marche ! ou à La France insoumise : ce n’est pas le chef qui décide d’exclure. Il y a des procédures », a-t-il ajouté.

Mardi, M. Cambadélis avait estimé qu’il serait « impossible » à l’ancien chef du gouvernement d’avoir à la fois sa carte d’adhérent au PS et de briguer l’investiture de La République en marche.

« Il n’est pas forcément opportun pour le mouvement En Marche ! d’intégrer cette candidature »

Mercredi matin, Jean-Paul Delevoye, président de la commission d’investitures de La République en marche, a toutefois déclaré que Manuel Valls ne remplit pas « à ce jour » les conditions d’une investiture pour les législatives.

« A ce jour, il n’est pas dans les critères d’acceptation de sa demande d’investiture », a déclaré M. Delevoye sur Europe 1. « Et donc, dans ce cas très précis, la commission nationale d’investiture ne peut pas analyser la candidature de M. Valls », a-t-il ajouté, précisant qu’il y aurait « aussi la lecture politique ».

« Nous voyons bien, aujourd’hui, qu’il n’est pas forcément opportun pour le mouvement En Marche ! d’intégrer cette candidature. Et en même temps, il faut analyser la parole d’un premier ministre », a encore dit Jean-Paul Delevoye alors même que Manuel Valls est en rupture avec sa famille politique.

« Nous avions prédéterminé un candidat sur la circonscription de l’Essonne », a rappelé M. Delevoye qui explique que l’ancien premier ministre n’est pas « adhérent » du mouvement. « Nous n’avons pas vocation à recycler » les politiques sortants, a-t-il ajouté.

Mardi, Manuel Valls avait annoncé qu’il serait « candidat de la majorité présidentielle », lors des élections législatives à Evry (Essonne), et qu’il souhaitait s’inscrire dans le mouvement La République en marche, le nouveau nom du mouvement d’Emmanuel Macron.

Les portes-parole du mouvement du président de la République avaient répondu que l’ancien premier ministre ne bénéficierait pas de traitement de faveur. Jean-Paul Delevoye avait signalé sur BFM-TV que la candidature de M. Valls serait « analysée » : « Nous allons vérifier s’il s’est inscrit à En marche !, s’il a déposé sa candidature ou non. »

Yannick Jadot (EELV) a estimé mercredi que Manuel Valls avait du « courage politique » après sa décision de de se présenter aux législatives sous la bannière La République en marche et déclaré qu’il serait « logique » qu’il quitte le PS.

« La suite, c’est de poursuivre le travail réalisé durant le quinquennat avec Macron, il (Valls) va au bout de ses idées, il n’est plus d’accord avec le PS, il s’en va, il est d’accord avec Macron, il le rejoint, c’est normal. »