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Par Mathilde Siraud
![Le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a offert un tableau à François Hollande, intitulé «La bonne étoile».](https://i0.wp.com/i.f1g.fr/media/figaro/805x453_crop/2017/05/14/XVM42e38228-389f-11e7-b5b5-21a5cdc791d1.jpg)
Comme le veut la tradition, l’ancien chef de l’État est retourné à Solferino à la rencontre des militants et des élus juste après la passation de pouvoir. Dans une ambiance de fin de règne.
Contrairement à François Mitterrand en 1995, la visite de François Hollande au PS après son départ de l’Élysée n’est pas une cérémonie d’adieu. Le désormais ex-chef de l’État, qui vient de transmettre les clés de son bureau à Emmanuel Macron, n’entend pas quitter la vie politique. De la même manière que son prédecesseur socialiste, 22 ans plus tôt, il a pris soin de rendre visite aux troupes socialistes juste après la passation de pouvoir, dimanche matin. C’était la première fois que François Hollande, qui a dirigé le PS pendant onze ans (1997-2008), remettait les pieds à Solferino depuis 2012. Suivi de près par Julien Dray, le premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis et les cadres socialistes comme Guillaume Bachelay ou Rachid Temal, François Hollande est apparu rue de Solferino à 11h20, s’adonnant à un timide bain de foule. Comme en 1995, des roses rouges avaient été distribuées aux militants présents pour accueillir l’ancien président. Quelques «merci François» retentissent, des «bravo», mais dans un contexte particulièrement difficile pour le PS, la ferveur n’y est pas. Même la gigantesque banderole «Merci», ciglée du visage de François Hollande et installée au-dessus du porche, sonne faux.
À l’intérieur, quelques responsables locaux, des militants, une petite poignée de parlementaires et de ministres se pressent dans la petite cour. L’assemblée clairsemée fait face à l’estrade qui attend François Hollande. L’ancien président de la République se fraie facilement un chemin, sous les applaudissements. L’ancien premier ministre Bernard Cazeneuve est là, comme Stéphane Le Foll, Jean-Marc Ayrault, Myriam El Khomri, ou encore Patrick Kanner. Les parlementaires Christophe Caresche et le très hollandais Sébastien Denaja, au premier rang, sont aussi présents. Jean-Christophe Cambadélis, comme l’avait fait Henri Emmanuelli avec François Mitterrand, rend un court hommage à l’action de l’ancien chef de l’État. «Tu as su moderniser la France tout en conservant à celle-ci une concorde nationale», a vanté le responsable du PS.