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Afin de restaurer la confiance dans les institutions et dans les valeurs républicaines, il faut certes chasser les abus, accroître la transparence, organiser la réhabilitation des élus. Sans minorer bien sûr l’exigence d’exemplarité des citoyens. Mais la nouvelle polémique Ferrand démontre qu’un gouvernement ne sera jamais assez propre, un texte législatif jamais assez global et une Haute Autorité jamais assez intrusive pour étouffer la suspicion généralisée, terreau privilégié du populisme. Comment dès lors ne pas voir que cette course sans fin vers la vertu mènera à la terreur ?
Voilà pourquoi à l’impératif d’une loi charpentée devrait s’ajouter la nécessité de nouvelles pratiques démocratiques. Où le respect des contre-pouvoirs serait préféré à l’excès de pouvoir, où le contrôle de l’application des lois l’emporterait sur la multiplication des lois de circonstance, où des règles de la vie politique assureraient, contre les rentiers, l’ouverture à de nouveaux talents. Car plus que l’ultra-transparence, c’est l’ultra-compétence, mère de l’efficacité, qui parviendra à bannir le soupçon.