Prix Nobel de la paix pour la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires

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Le coordinateur Daniel Hogstan, la directrice Beatrice Fihn et son mari Will Fihn Ramsay dans les locaux de l’ICAN, Genève, ce 6 octobre 2017.© FABRICE COFFRINI

La Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires, dont le siège est à Genève, vient d’obtenir le Nobel de la Paix. L’attribution du Prix Nobel de la paix à la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN) vise à bannir ces armes de destruction massive des arsenaux mondiaux.

« Nous vivons dans un monde où le risque que les armes nucléaires soient utilisées est plus élevé qu’il ne l’a été depuis longtemps. Certains pays modernisent leurs arsenaux nucléaires, et le danger que plus de pays se procurent des armes nucléaires est réel, comme le montre la Corée du Nord », a déclaré la présidente du comité Nobel norvégien, Berit Reiss-Andersen, qui a appelé les puissances nucléaires à entamer des « négociations sérieuses » en vue d’éliminer leur arsenal.

Ce consortium d’ONG succède au président colombien, Juan Manuel Santos, récompensé en 2016 pour ses efforts en faveur du processus de paix avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie.

L’ICAN a poussé à l’adoption du traité de l’ONU sur l’interdiction des armes nucléaires : ce traité, élaboré en quelques mois, a été adopté en juillet par 122 pays. Il entrera en vigueur dès lors qu’il aura été ratifié par 50 d’entre eux, ce qui pourrait prendre des mois. Les neuf puissances nucléaires – Etats-Unis, Russie, Chine, Inde, Pakistan, Israël, France, Royaume-Uni, Corée du Nord – ont refusé jusqu’ici d’entendre parler d’un texte, dont la gestation a coïncidé avec la montée de la crise nord-coréenne.

La directrice de l’ICAN, Beatrice Fihn, a réagi peu après l’annonce en estimant que l’attribution du prix Nobel de la paix était « un grand honneur ». Dans un communiqué, elle a lancé un appel aux nations pour qu’elles interdisent « maintenant » l’arme atomique :

« C’est un moment de grande tension dans le monde, alors que les déclarations enflammées pourraient tous nous conduire très facilement, inexorablement, vers une horreur sans nom. Le spectre d’un conflit nucléaire plane à nouveau largement. S’il y avait un moment pour que les nations déclarent leur opposition sans équivoque aux armes nucléaires, ce moment serait maintenant. »

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