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Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat en charge de l'Egalité entre les femmes et les hommes, à Paris, le 20 octobre 2017 / AFP/Archives

Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat en charge de l’Egalité entre les femmes et les hommes, à Paris, le 20 octobre 2017 / AFP/Archives

Marlène Schiappa a jugé jeudi « problématique » la décision de certains professeurs de français de changer les règles d’accord des adjectifs, même dans un souci d’égalité femmes-hommes, tout en saluant le débat à ce sujet.

« Honnêtement, je pense que c’est assez problématique » car « on ne peut pas décider de son propre chef ce qu’on va enseigner ou pas, quelle qu’en soit la raison », a déclaré sur France Culture la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes.

« Mais je pense que si le débat doit être porté par des grammairiens et des grammairiennes, il peut l’être évidemment », a-t-elle ajouté.

Dans une tribune parue sur le site Slate.fr, 314 professeurs des écoles, collèges et lycées déclarent « avoir cessé ou (s’)apprêter à cesser d’enseigner » la règle de grammaire qui veut que « le masculin l’emporte sur le féminin ».

Ils souhaitent par exemple que l’adjectif s’accorde en genre avec le nom commun le plus proche: « des pâturages et des prairies verdoyantes » et non « verdoyants ». Une initiative à laquelle le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer n’est « pas favorable ».

Interrogée plus globalement sur l’écriture inclusive, Mme Schiappa a exprimé des réserves.

« Je suis très favorable à féminiser le langage », à dire par exemple « celles et ceux, les Françaises et les Français, les policières et les policiers etc », afin de « ne pas +invisibiliser+ les femmes ».

« En revanche, le point médian très honnêtement, ce n’est pas quelque chose auquel j’adhère. Je pense que c’est compliqué d’abord de l’enseigner à l’école », a-t-elle ajouté à propos de cette forme d’écriture (les Francais.e.s par exemple).

Selon Mme Schiappa, « on peut avoir le débat sémantique de la place des femmes dans le langage sans en faire l’alpha et l’omega du débat de l’égalité entre les femmes et les hommes à notre époque ».