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Ce rassemblement intervient deux jours après l’attaque terroriste qui a fait 305 morts dans le Nord-Sinaï égyptien, où des drapeaux de l’organisation État islamique étaient brandis, a rapporté le parquet général égyptien. Cette attaque « a été un événement très douloureux et doit nous inciter à envisager une réponse forte et internationale à ce terrorisme et cet extrémisme », a insisté le prince héritier. « Nous allons nous tenir aux côtés de l’Égypte et de tous les pays du monde qui combattent le terrorisme et l’extrémisme », a-t-il ajouté.
L’officialisation de la coalition antiterroriste s’inscrit surtout dans un contexte de tensions grandissantes avec Téhéran, grand rival du royaume dans la région, et qui ne fait pas partie de la coalition. L’Arabie saoudite, qui multiplie les réunions diplomatiques et les négociations avec ses alliés, cherche notamment à mobiliser ses partenaires traditionnels afin de monter un bloc d’opposition à la République islamique, sans grand succès pour l’instant.
« L’empressement saoudien est une réponse au vent de panique qui souffle face à la nouvelle configuration régionale, alors que Vladimir Poutine, Hassan Rohani et Recep Tayyip Erdogan se sont réunis au cours de la semaine écoulée pour discuter du dossier syrien et dont les Arabes sont en marge ».
Pour autant, MBS va devoir faire face à certaines difficultés dans la réalisation de son projet d’institutionnaliser la coalition. L’Irak et la Syrie n’en font d’ailleurs pas partie, bien que fortement investis dans la lutte contre l’EI et d’autres groupes jihadistes sur leurs territoires.
Et certains pays tels que le Pakistan, le Liban ou encore l’Indonésie étaient surpris de trouver leurs noms sur la liste des pays membres de la coalition lors de l’annonce de sa formation en 2015, ajoutant à la confusion quant à l’étendue de la coopération annoncée entre les États.