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Challenges.fr avec AFP et Reuters
L’affaire russe a connu vendredi un spectaculaire coup d’accélérateur avec l’inculpation de Michael Flynn, ancien conseiller à la sécurité nationale du président américain Donald Trump.

Russiagate : Flynn prêt à témoigner contre Trump, la bourse américaine vacille AFP
Présenté à un juge devant une cour fédérale à Washington en milieu de matinée, cet ancien directeur du renseignement militaire américain a reconnu sa culpabilité. « J’accepte votre plaider coupable », a déclaré le juge Rudolph Contreras. « Il n’y aura pas de procès », a-t-il ajouté. Cette démarche semble indiquer qu’il est désormais disposé à coopérer avec les enquêteurs. Les questions sur toutes les lèvres dans la capitale fédérale américaine sont désormais: quelles informations cet homme aux traits sévères s’est-il engagé à livrer aux enquêteurs ? Jusqu’où ira-t-il pour tenter d’échapper à la prison ? Mettra-t-il directement en cause des proches de Donald Trump, voire le président lui-même ?
Cet ancien général, très virulent durant la campagne où il encourageait les foules à crier « Enfermez-là » à chaque évocation de la démocrate Hillary Clinton, avait été poussé à la démission moins d’un mois après sa nomination. Il a été inculpé jeudi entre autre pour avoir menti sur la teneur de ses échanges avec l’ambassadeur russe à Washington sous Barack Obama, Sergueï Kisliak, notamment au sujet des sanctions imposées par les Etats-Unis à la Russie.
« Le 24 janvier 2017, l’accusé Michael T. Flynn a obstinément et sciemment émis des déclarations qui sont matériellement fausses, imaginaires et frauduleuses », soulignent les enquêteurs du procureur Mueller dans le court document d’inculpation.