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Anne-Katell Mousset
Selon des documents consultés par le journal De Tidj la France propose 20 milliards d’euros de compensation si la Belgique achète le Rafale de Dassault Aviation. Une proposition jugée « trop belle pour etre vraie », par le ministre belge de la Défense, Steven Vandeput.

Pour vendre des Rafale à la Belgique, la France abat carte sur carte. Dernier épisode en date, des documents, consultés par le quotidien belge De Tidj, évoquant 20 milliards d’euros de compensation si la Belgique achète des Rafale. Cette dernière proposition, concrète et chiffrée, de Dassault promet un retour sur investissement de 100% du prix d’achat, soit 20 milliards sur 20 ans, et plus de 5000 emplois créés.
Interrogé sur cette dernière offre français, le ministre belge de la Défense, Steven Vandeput, l’a jugée « trop belle pour être vraie ». « Le lobbying tourne à plein régime, c’est clair », a-t-il ajouté. Début décembre, toujours dans De Tidj, la ministre française des Armées Florence Parly évoquait déjà un « partenariat technologique et économique » avec la Belgique. Objectif : que nos voisins choisissent l’avion de chasse tricolore plutôt que des F-35 ou des Eurofighter.
Le F-35 favorisé
En septembre dernier, dans un communiqué Dassault Aviation tentait déjà de convaincre les Belges de l’intérêt de ce partenariat, rappelant par la voix d’Eric Trappier, son PDG, qu’elle oeuvrait pour le Made in Belgium depuis la fin des années 60 : « avec neuf entreprises filiales, plus de 3000 salariés belges dans des emplois à haute valeur technologique, un réseau de plus de 800 fournisseurs référencés et plus de 800 millions d’Euros de commandes annuelles à la Belgique ».
Alors que la Belgique a lancé le remplacement de sa flotte de F-16, Paris a choisi de ne pas répondre à l’appel d’offre lancé par le gouvernement fédéral (qui favorise nettement le F-35) en proposant un partenariat industriel.