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Des manifestants se sont rassemblés le 29 janvier devant l'aéroport international John F. Kennedy, de New York, afin de protester contre les décrets anti-immigration du président des États-Unis, Donald Trump.

Des manifestants se sont rassemblés le 29 janvier devant l’aéroport international John F. Kennedy, de New York, afin de protester contre les décrets anti-immigration du président des États-Unis, Donald Trump. Photo : La Presse canadienne/Associated Press/Seth Wenig

Radio-Canada avec Agence France-Presse, Associated Press et Reuters

Les sénateurs ont voté contre le projet de loi bipartite qui aurait donné à 1,8 million de jeunes immigrants sans statut, dont un grand nombre sont arrivés aux États-Unis alors qu’ils étaient enfants, une occasion d’obtenir la citoyenneté. Le même projet de loi aurait accordé une somme de 25 milliards de dollars pour la construction d’un mur à la frontière avec le Mexique. Il fallait 60 voix pour qu’il soit adopté; seuls 54 sénateurs l’ont appuyé, contre 45 qui l’ont rejeté.

Un autre texte soutenu par le président Trump a été rejeté de manière encore plus décisive : 39 votes pour, 60 contre. Cela porte à quatre le nombre des propositions distinctes sur l’immigration rejetées par le Sénat.

Le président s’était dit prêt à concéder aux démocrates la régularisation du statut des jeunes « Dreamers » sur un horizon de 10 à 12 ans, contre un financement rapide de 25 milliards de dollars pour le mur à la frontière mexicaine et d’importantes restrictions sur le parrainage de proches par des immigrants en situation régulière.

Un décret jugé discriminatoire

Et comme si ce double rejet au Sénat ne suffisait pas, une cour d’appel fédérale de Virginie a qualifié le décret du président Trump, qui cible notamment six pays à majorité musulmane, d’anticonstitutionnel.

Il prévoit l’interdiction d’entrée sur le territoire américain pour la plupart des ressortissants du Tchad, d’Iran, de Libye, de Somalie, de Syrie et du Yémen, « pour des raisons sécuritaires », selon le chef de la Maison-Blanche.

Après examen des déclarations faites par le président Trump et d’autres représentants de l’administration, […] nous avons conclu que ce décret est anticonstitutionnel, car teinté d’animosité envers l’islam.

Extrait du jugement de la cour d’appel de Richmond

Ce nouveau revers intervient après celui de la cour d’appel fédérale de San Francisco, qui a confirmé en juin dernier que le décret contrevenait aux lois fédérales en matière d’immigration.

Le texte, plusieurs fois révisé, va être étudié par la Cour suprême, qui devrait trancher d’ici la fin du mois de juin. D’ici là, le plus haut tribunal du pays a autorisé l’application du décret.