Même provisoires, les chiffres publiés ce mercredi par l’Office fédéral allemand de statistiques (Destatis) constitueront sans doute une nouvelle pilule difficile à avaler pour Paris. Premier partenaire commercial de Berlin (en comptant les exportations et les importations) entre 1975 et 2014, la France avait déjà perdu un peu de sa superbe  en 2015, quand Pékin était monté sur la première marche du podium.

Jusqu’à l’an passé, l’honneur était sauf puisque la France conservait une place dans le trio de tête des partenaires commerciaux de Berlin. Mais ce n’est désormais plus le cas.

Les Pays-Bas et les Etats-Unis sur le podium

Si la Chine conserve son premier rang (avec près de 187 milliards d’euros d’échanges), ce sont les Pays-Bas qui occupent la deuxième marche du podium, avec un commerce bilatéral qui avoisine les 177,3 milliards euros. Le pays a, il est vrai, connu l’an passé son plus fort taux de croissance depuis 10 ans (3,1 %), notamment grâce au dynamisme de ses exportations.

Quand aux Etats-Unis, ils s’installent sur la troisième marche grâce à des échanges bilatéraux qui ont atteint 172,6 milliards.

La France, deuxième débouché des exportateurs allemands

Pour autant, si l’on ne tient compte que des exportations de biens et services, les Etats-Unis constituent toujours le premier débouché des entreprises allemandes, avec 112 milliards d’euros d’exportations.

The People’s Republic of #China is again Germany’s main trading partner https://t.co/JBkkC6pLwZ#foreigntradepic.twitter.com/xCn8UEq7Cp

— Destatis news (@destatis_news) 21 février 2018

Sur la deuxième marche du podium, la France qui conserve sa place (elle importe pour un montant de 105 milliards). Et la troisième marche est désormais partagée à égalité par la Chine et les Pays-Bas (avec 86 milliards d’euros) qui évincent le Royaume-Uni.