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Sept missiles balistiques tirés par les rebelles chiites yéménites ont été interceptés dans la nuit de dimanche à lundi au-dessus de l’Arabie saoudite et les débris ont fait un mort et deux blessés, a annoncé la coalition militaire conduite par Riyad.
Trois de ces missiles ont été dirigés sur la capitale Riyad, un sur la ville garnison de Khamis Mecheit, un sur Najrane et deux sur Jazane, dans le sud de l’Arabie saoudite, a précisé dans un communiqué le porte-parole de la coalition, le colonel Turki al-Maliki.
Ces tirs ont coïncidé avec le troisième anniversaire de l’intervention contre les rebelles houthis d’une coalition militaire conduite par l’Arabie saoudite.
Le colonel Maliki a évoqué dans son communiqué un mort civil, et la Défense civile de Riyad a précisé que les débris de l’un des missiles interceptés au-dessus de la capitale avaient touché une habitation, tuant un ressortissant égyptien et blessant deux autres personnes.
C’est la première fois depuis le début de l’intervention au Yémen que la coalition conduite par Riyad fait état du tir d’autant de missiles balistiques en une seule journée sur l’Arabie saoudite.
Pour marquer l’anniversaire de la guerre lancée le 26 mars 2015, le chef des rebelles yéménites, Abdel Malik al-Houthi a tenu un discours de défi à l’égard de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, les deux piliers de la coalition.
« Nous sommes prêts à plus de sacrifices parce que notre peuple est devenu plus apte à résister à l’agression », a-t-il déclaré dans un long discours télévisé retransmis dimanche soir par Al-Masirah, la chaîne de télévision des rebelles.
« Pour nous, la question concerne notre liberté, notre dignité et notre indépendance, qu’on ne peut pas marchander », a-t-il ajouté.
Les partisans du jeune chef rebelle de 28 ans se préparent à un grand rassemblement lundi dans la capitale Sanaa pour marquer l’anniversaire de la guerre.
Abdel Malek al-Houthi a encore dénoncé « une invasion et une occupation » des forces de la coalition.
Il a accusé l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis d’être les « outils de l’agression inspirée par les États-Unis » et d’avoir multiplié au Yémen « des crimes de guerre ».