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AFP / STRINGER De la fumée s’élève au-dessus d’immeubles détruits par des frappes aériennes, le 10 avril 2018 à Saqba, dans la Ghouta orientaleLe président américain Donald Trump a averti mercredi matin la Russie de frappes imminentes contre la Syrie, peu après que Moscou eut mis en garde contre tout acte pouvant « déstabiliser la situation déjà fragile dans la région ».
Dans un tweets matinal, Donald Trump s’en est pris à la Russie, soutien indéfectible du régime de Bachar al-Assad, accusé d’être responsable d’une attaque chimique présumée près de Damas.
« La Russie jure d’abattre n’importe quel missile tiré sur la Syrie. Que la Russie se tienne prête, car ils arrivent, beaux, nouveaux et ‘intelligents!’ Vous ne devriez pas vous associer à un Animal qui Tue avec du Gaz, qui tue son peuple et aime cela », a menacé le président américain.
Moscou a opposé mardi son veto au Conseil de sécurité à un projet de résolution américain visant à créer un mécanisme d’enquête indépendant sur le recours aux armes chimiques en Syrie.
Les missiles américains doivent viser « les terroristes » et non « le gouvernement légitime » syrien, a aussitôt répliqué la Russie, qui peu auparavant avait déjà mis en garde contre tout acte en Syrie pouvant « déstabiliser la situation déjà fragile dans la région ».
« Nous espérons encore que toutes les parties vont éviter tout acte qui ne serait en réalité en aucun cas justifié », avait déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, jugeant la situation actuelle « très tendue ». « La Russie est favorable à une enquête objective et impartiale avant d’émettre des jugements ».
Mais en face, les Occidentaux, Etats-Unis et France en tête, ont redoublé de détermination.
« La France mettra tout en oeuvre contre l’impunité chimique », a assuré l’ambassadeur français François Delattre. Elle annoncera « dans les prochains jours » la « décision » sur sa riposte, en coordination avec les alliés américain et britannique, a précisé à Paris le président Emmanuel Macron.
S’inscrivant dans cette fièvre diplomatique, Donald Trump et la Première ministre britannique Theresa May sont aussi « tombés d’accord », lors d’une conversation téléphonique, « pour ne pas laisser l’usage d’armes chimiques se poursuivre », selon la Maison Blanche.