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L’ambassadeur russe aux États-Unis, Anatoli Antonov, parle dans un événement qui se tenait à San Francisco le 29 novembre 2017. Photo : Getty Images/Justin Sullivan
La Russie a vivement réagi à la frappe des Américains et de leurs alliés Britannique et Français. L’ambassadeur russe aux États-Unis, Anatoli Antonov, a déclaré que les frappes étaient une « insulte au président russe ».
La Russie soutient qu’il y aura des conséquences aux frappes alliées en Syrie, a précisé l’ambassadeur Antonov en ajoutant qu’insulter le président russe était « inacceptable et inadmissible » et que les États-Unis n’ont pas le droit de blâmer les autres pays.
Moscou a également ajouté que la Syrie, qui a résisté pendant des années à « une agression terroriste », a été frappée par l’opération militaire occidentale alors qu’elle avait « une chance d’avoir un avenir pacifique ».
De son côté, le premier ministre canadien Justin Trudeau a apporté son soutien au président Donald Trump.
« Le Canada appuie la décision des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France de prendre des mesures pour diminuer la capacité du régime Assad de lancer des attaques par armes chimiques contre ses propres citoyens » a-t-il déclaré dans un communiqué.
L’OTAN appuie également la décision des États-Unis et ses alliés d’avoir mené ces « frappes ponctuelles ».
« Elles vont réduire la capacité du régime à mener d’autres attaques contre le peuple de Syrie avec des armes chimiques », a affirmé le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg.
Le ministre des Affaires étrangères turc salue les frappes conjointes comme « une réponse appropriée ».
Toutefois, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appelé tous les états membres à la retenue et à éviter l’escalade.
« J’appelle tous les États membres à faire preuve de retenue dans ces circonstances dangereuses et à éviter tous les actes qui pourraient entraîner une escalade de la situation et aggraver les souffrances du peuple syrien », a déclaré dans un communiqué M. Guterres, qui a reporté un voyage prévu en Arabie saoudite pour gérer les suites de l’action militaire lancée par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France.
L’Iran met en garde contre « es conséquences régionales »
L’Iran, principal allié régional de Damas, a mis en garde samedi contre les « conséquences régionales » des frappes ciblées menées par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni contre la Syrie tout en les condamnant « fermement ».
« Les États-Unis et leurs alliés, sans aucune preuve et avant même une prise de position de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques [OIAC] ont mené cette action militaire […] contre la Syrie et sont responsables des conséquences régionales de cette action aventuriste », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères sur son canal Telegram.
Selon lui, ces bombardements constituent « une violation flagrante de la loi internationale » et « méprisent la souveraineté de la Syrie », a-t-il ajouté sur la chaîne de télévision du Hezbollah.
« Minimiser le tort » causé aux civils
L’organisation Amnistie Internationale temporise en demandant de « minimiser le tort » causé aux civils dans les frappes aériennes menées en Syrie par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni contre le régime de Bachar Al-Assad.
« Le peuple syrien a déjà enduré six années d’un conflit dévastateur, et des attaques chimiques dont beaucoup sont des crimes de guerre », a déploré l’ONG.