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Etats-Unis, Helsinki, La Russie, sommet Trump-Poutine, Syrie, Ukranie
Le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump Photo : Reuters/Jorge Silva
C’est aujourd’hui que Donald Trump et Vladimir Poutine se rencontreront lors d’un sommet très attendu à Helsinki, en Finlande. Les déclarations des présidents des États-Unis et de la Russie seront scrutées à la loupe au cours des prochaines heures.
Dans une entrevue accordée à CBS, hier, Donald Trump tentait de limiter les attentes par rapport à sa rencontre avec Vladimir Poutine. Il ne s’attend pas à ce que sa rencontre avec son homologue russe débouche sur de grandes avancées.
Au cours de cette entrevue, Donald Trump a affirmé que « rien de mauvais » ne ressortira de son entretien avec Vladimir Poutine, ajoutant du même souffle s’y rendre « avec des attentes assez faibles ».
Dans une série de tweets rédigés avant la rencontre d’aujourd’hui, Donald Trump a soutenu que la relation des États-Unis avec la Russie n’avait jamais été aussi mauvaise en raison de plusieurs années de bêtises américaines et d’une chasse aux sorcières truquées.
Le sommet entre les deux hommes d’État survient trois jours après l’inculpation, par un grand jury fédéral américain, de 12 agents des services russes de renseignement militaire. Ils auraient piraté les réseaux d’ordinateurs de la candidate démocrate à l’élection présidentielle de 2016, Hilary Clinton.
Ces accusations ont été demandées par le procureur spécial Robert Mueller, qui enquête sur l’ingérence russe lors du scrutin de novembre 2016, remporté par Donald Trump.
Les relations entre Washington et Moscou sont plombées depuis le début de la présidence de Donald Trump par les accusations d’ingérence russe dans la campagne américaine de 2016, et les soupçons de collusion entre l’équipe du milliardaire et le Kremlin.
La Russie a toujours nié toute responsabilité dans cette affaire, qui embarrasse au plus haut point le président américain. Washington a assuré que, lors de leur rencontre à Helsinki, Donald Trump dirait « clairement » à Vladimir Poutine « qu’il est totalement inacceptable de s’immiscer dans nos élections ».
Le président des États-Unis, Donald Trump, et la première dame, Melania Trump, sont arrivés en Finlande le 15 juillet 2018. Photo : Reuters/Lehtikuva Lehtikuva
La Syrie, un sujet sensible…
Le conflit en Syrie devrait également occuper une bonne place dans les échanges entre les deux hommes d’État.
Donald Trump est impatient de prendre ses distances avec ce conflit et de retirer les troupes américaines présentes en Syrie.
À l’inverse, la Russie est sur place depuis 2015 en soutien au régime de Bachar Al-Assad et entend plus que jamais y jouer un rôle de premier plan.
En avril, les armées américaine, britannique et française ont mené des frappes sur la Syrie afin d’y viser des cibles associées au programme d’armes chimiques du gouvernement syrien.
Une semaine avant de lancer cette offensive, Donald Trump avait accusé le régime syrien d’attaques chimiques « monstrueuses ».
La réplique russe aux frappes sur la Syrie ne s’était pas fait attendre.
Par la voix de son ambassadeur aux États-Unis, Moscou avait indiqué que cette opération militaire était « une insulte au président Vladimir Poutine ».
… tout comme l’Ukraine
Les États-Unis comme leurs alliés européens accusent la Russie de soutenir militairement les séparatistes prorusses dans leur conflit avec les forces de Kiev dans l’est de l’Ukraine, ce que Moscou a toujours démenti.
Washington, qui avait longtemps veillé à ne pas rajouter de l’huile sur le feu, a finalement approuvé en mars la livraison de missiles antichar à l’Ukraine, suscitant l’ire de Moscou.
Accord sur le nucléaire iranien : une sortie américaine qui a sidéré Moscou
La décision unilatérale de Donald Trump de sortir de l’accord sur le nucléaire iranien, signé en 2015 après de longues négociations, et de rétablir les sanctions visant Téhéran, a sidéré Moscou comme les Européens.
Alliée de l’Iran en Syrie, la Russie a appelé les Européens à « défendre de concert leurs intérêts » sur ce dossier face aux États-Unis.
Moscou a vu d’un bon œil le sommet du 12 juin entre Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un à Singapour, qui a abouti à la signature d’une déclaration commune, mais sans percée majeure sur la question cruciale de l’arsenal nucléaire de Pyongyang.
Enfin, la Russie a annoncé au début de juillet l’introduction de surtaxes sur une série de produits américains, en réponse aux barrières douanières imposées par les États-Unis sur l’acier et l’aluminium, dans un contexte de guerre commerciale au niveau mondial.