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À gauche, Vladimir Poutine, à droite, Angela Merkel. Tous deux dégustent un verre de vin blanc, attablés dans un cadre champêtre.

Angela Merkel et Vladimir Poutine, au château de Meseberg Photo : Reuters/Sputnik Photo Agency

Angela Merkel a reçu samedi Vladimir Poutine au château de Meseberg, au nord de Berlin, pour un entretien consacré notamment aux conflits syrien et ukrainien, points de désaccord persistants entre l’Allemagne et la Russie.

Reuters

« Je pense que les questions controversées ne peuvent être réglées que par le dialogue », a déclaré la chancelière allemande avant l’entretien, qui, selon elle, portera également sur le projet d’oléoduc Nord Stream 2 et les droits de l’homme.

Le président russe, arrivé en Allemagne après avoir assisté au mariage de la ministre autrichienne des Affaires étrangères, Karin Kneissl, a quant à lui insisté sur le retour des réfugiés syriens et sur l’aide à la reconstruction.

Angela Merkel a averti vendredi qu’« aucun résultat particulier » n’était à attendre de cette entrevue. « Mais le nombre de problèmes qui nous préoccupent, de l’Ukraine à la Syrie en passant par la question de la coopération économique, est si important que cela justifie un dialogue permanent », a-t-elle ajouté.

Rien de concret n’est sorti de la précédente rencontre entre les deux dirigeants, qui s’est déroulée en mai à Sotchi. Plusieurs membres de la coalition au pouvoir en Allemagne ont toutefois exprimé leur optimisme avant celle de samedi.

« Le président russe s’est engouffré dans une impasse sur la Syrie et la Crimée, et a besoin de partenaires internationaux. Il doit pour cela avancer », a estimé Jürgen Hardt, porte-parole du bloc conservateur pour la politique étrangère, dans un entretien accordé au Stuttgarter Zeitung et au Stuttgarter Nachrichten.

Dans un communiqué, Achim Post, secrétaire général du Parti social-démocrate (SPD), dit s’attendre à ce que Merkel et Poutine recherchent des solutions pragmatiques basées sur des intérêts communs.

Dans le dossier syrien, Berlin souhaite que Moscou finalise un accord de paix durable avec Washington.

Angela Merkel a jugé possible la tenue d’un sommet à quatre (Russie, France, Turquie, Allemagne) sur la Syrie. Le ministère russe des Affaires étrangères a estimé lundi qu’il pourrait avoir lieu dans un « avenir proche ».