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Il y a deux mois, Macron espérait probablement encore capitaliser sur un éventuel succès de l’équipe de France à la coupe du monde de football. Aujourd’hui, non seulement ses grossières gesticulations n’ont convaincu personne, mais après l’affaire Benalla, son budget 2019 pourrait le précipiter plus bas encore que ses prédécesseurs. Pas étonnant vu qu’il suit le chemin qu’il leur conseillait…

Austérité, Injustice et régression sociale

Les choix ont un sens auquel il est difficile d’échapper. Déjà, les milliards de baisses d’impôts pour les plus riches et les entreprises, alors qu’il augmentait la CSG pour les retraites et diminuait les APL lui avaient valu le juste qualificatif de président des ultra-riches, le programme de cette rentrée va accentuer ce sentiment. Dire que l’on parlait encore il y a quelques semaines d’une possible inflexion sociale… La note est salée pour les retraités et bien des titulaires d’allocations qui vont les voir progresser de seulement 0,3% en 2019 et 2020, moins de 20% du niveau de l’inflation. Avec la hausse de la CSG, c’est presque 5% de pouvoir d’achat qui aura été pris aux retraités en seulement 3 ans !

En outre, le gouvernement remet partiellement en œuvre les baisses de cotisations sociales sur les heures supplémentaires. Pas sûr que cette reprise paresseuse des années Sarkozy contribue à la popularité de l’équipe en place, tant ce dernier avait laissé un mauvais souvenir. Le discours sur la défense du travail est une copie usée et guère crédible, alors que le nombre de chômeurs a rebondi en juillet. La France n’a pas besoin de faire plus travailler ceux qui ont un travail, mais de créer davantage d’emplois… Bref, entre une reprise des années Sarkozy et une redite de la baisse des prestations sociales des années Hollande, Macron reprend le pire des 10 dernières années…

Bien sûr, pour tenter de donner le change, le gouvernement a fini par annoncer le décalage de neuf mois d’une baisse de charge pour les entreprises et sembler équilibrer les efforts demandés. Sauf que la ficelle est absolument énorme. D’une part, Macron saigne une nouvelle fois les titulaires de prestations, le tout de manière cumulative (les effets des non revalorisations se cumulant dans le temps). De l’autre, il ne fait que différer légèrement les nouveaux cadeaux aux patrons, qui, s’ils râlent, ne peuvent que reconnaître que beaucoup leur a déjà été donné depuis 15 mois. Bref, ce nouvel épisode va une nouvelle fois alimenter le très juste procès social de cette équipe oligarchique.

En fait, Macron fait la même erreur que Sarkozy sur la fin de son mandat et Hollande à son début : pour tenter de tenir les objectifs européens, il coupe dans les budgets par une politique austéritaire qui va plomber la croissance, alors même que les baisses d’impôts sur les plus riches et les entreprises n’apportent rien. Et s’il finissait par tomber plus encore que ses deux prédécesseurs ?

 

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