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Frédérique Dumas ne se reconnaît plus dans le groupe LREM. Manque de sens, manque d’écoute, technocratie… «On a le sentiment d’être sur le Titanic».

Députée de la 13e circonscription des Hauts-de-Seine, vice-présidente de la commission des affaires culturelles, Frédérique Dumas annonce qu’elle quitte le groupe LREM à l’Assemblée pour rejoindre le groupe UDI-Agir.

Désaccords profonds, sur le fond et sur la méthode. Beaucoup de choses vont dans le bon sens, mais les fondamentaux du macronisme ont été oubliés. On confond vitesse et précipitation.

La réforme de l’audiovisuel public devait se faire en coordination avec les députés. Or, on n’a eu aucune réunion avec le gouvernement, si ce n’est un petit-déjeuner avec le Premier ministre, une heure avant les annonces, où la bascule sur le numérique de France 4, la chaîne pour enfants, n’a même pas été évoquée. Toutes nos propositions n’ont pas à être reprises, mais le rapport du groupe de travail de la majorité a été tout simplement balayé d’un revers de main. Les décisions étaient déjà prises, pour habiller des économies et paraître moderne.

On nous explique que les ministres doivent faire des sacrifices personnels en abandonnant leurs convictions, leurs idéaux. Qu’il faut avaler toutes les couleuvres, pour rester au gouvernement.

J’attendais des gestes forts à la rentrée, cela n’a pas été le cas. Ce que dit Alexandre Benalla des sénateurs (NDLR : « des petites personnes ») montre qu’il a encore une forme d’impunité.

Elle reconnaît également sa gêne vis-à-vis de la procédure judiciaire en cours à l’encontre de Richard Ferrand, la nomination de Philippe Besson au consulat de Los Angeles, le traitement favorable réservé à Agnès Saal et la position difficile du ministre de la Culture, Françoise Nyssen.

Je rejoins l’UDI, ma famille d’origine, un vrai contre-pouvoir constructif. Je veux faire des propositions de l’extérieur.