Étiquettes
Le Parti communiste français (PCF) est décidé à conjurer la défiance populaire vis-à-vis des partis traditionnels. Il a porté ce dimanche 25 novembre à sa tête Fabien Roussel, 49 ans, qui a ouvert les bras aux Gilets jaunes et à tous ceux qui sont « assommés » par la « vie chère ».
Pour clairement ancrer le PCF dans les mouvements sociaux les plus actuels (l’un des mots d’ordre du Congrès extraordinaire d’Ivry-sur-Seine), Fabien Roussel a fait voter samedi une motion de soutien au « mouvement contre la vie chère et l’injustice sociale et fiscale », alors que les communistes ne les avaient jusque-là pas clairement défendus.
« Nous sommes résolument aux côtés des travailleurs, des retraités assommés par la hausse des prix des carburants, qu’ils portent ou non un Gilet jaune », a-t-il dit. La traduction concrète de ce soutien de papier au mouvement des Gilets jaunes reste à définir.
Solidaires des Gilets jaunes
Le secrétaire de la fédération de Paris, Igor Zamichiei, appelle pour sa part, auprès de l’AFP, « à ce que partout les communistes se mêlent à ces manifestations. Une colère populaire existe en France et ne trouve pas de débouchés ».
Face à l’aspect apolitique de ces nouveaux mouvements citoyens, mais aussi face à la dynamique des mouvements politiques comme La France Insoumise, dont seule une petite minorité au PCF veut se rapprocher, Fabien Roussel a insisté : « Les partis et les syndicats ne sont plus à la mode ? Mais que serait, sans eux, la démocratie ? À ceux qui doutent, je leur dis, venez, envahissez-nous […], bousculez-nous quand il le faut ! »
La liste unique tirée par Fabien Roussel, 49 ans, jusqu’ici secrétaire de la fédération du Nord, a obtenu 442 voix des 569 délégués qui ont voté, contre 127 bulletins blancs ou nuls. Le successeur de Pierre Laurent a exhorté plusieurs fois, dimanche, les 49 000 militants PCF, une « incomparable richesse », à être « fiers » d’être communistes.
Groupe Gaulliste Sceaux 