Étiquettes
commerces, dispositif de sécurité, Gilets jaunes, samedi décembre
La préfecture de police de Paris a prévu un dispositif policier équivalent à celui du samedi 8 décembre. Certaines enseignes commerciales seront aussi fermées, en revanche les musées parisiens ouvriront bien leurs portes aux visiteurs. Tour d’horizon des mesures prises à Paris et ailleurs dans le pays en prévision de la mobilisation de samedi.
- Sécurité : le dispositif du 8 décembre reconduit à Paris
Le dispositif de sécurité renforcé utilisé le 8 décembre pour faire face à la manifestation sera reconduit à Paris ce samedi par crainte d’un retour des « plus radicalisés » venus pour « casser » encore dans la capitale, a déclaré, vendredi 14 décembre, le préfet de police, Michel Delpuech, sur RTL.
« Notre stratégie c’est une adaptation permanente. Les mots-clés c’est quadrillage, mobilité, réactivité, a dit Michel Delpuech. La semaine passée, nous avons, me semble-t-il, plutôt bien maîtrisé l’aspect “gilets jaunes”. En revanche, il est exact que dans les rues de Paris, à partir du milieu de l’après-midi, (…) on a assisté à des scènes de casse et de pillage par des délinquants d’opportunité et d’appropriation et notre objectif sera de mieux maîtriser ce phénomène. » « Les gens qui viennent sur Paris, leur cible c’est Paris lieu de pouvoir – et en particulier la présidence de la République, l’Elysée – et Paris lieu de richesse. Voilà les deux cibles », ajoute le préfet.
Au total, 8 000 membres des forces de l’ordre seront mobilisés, un dispositif composé à la fois de « forces lourdes », provenant des compagnies républicaines de sécurité et des escadrons de gendarmerie mobile, et des « éléments mobiles » de la police. Quatorze véhicules blindés de la gendarmerie seront aussi déployés, comme la semaine dernière. Le périmètre de protection des institutions, autour de l’Elysée, du ministère de l’intérieur, de l’Assemblée nationale et de Matignon, sera renouvelé. Dans le reste de la capitale, un quadrillage préventif très fin sera mis en place.
- De nombreuses stations de métro et de Vélib fermées
La RATP a annoncé la fermeture préventive de nombreuses stations dans le centre de Paris, autour des Champs-Elysées, de Trocadéro et de l’Opéra.
De nombreuses stations du Vélib, le vélo en libre-service dans la capitale, sont également fermées
- Le Louvre et le Grand Palais ouverts, le Jeu de Paume et le Petit Palais fermés
Contrairement à ce que nous avions annoncé plus tôt, la plupart des musées parisiens ont décidé d’ouvrir ce week-end. Ainsi les établissements dépendant du ministère de la Culture, tels que le Louvre, le Grand Palais, le Musée d’Orsay, le Palais de Tokyo accueilleront bien les visiteurs samedi 15 décembre. La Tour Eiffel sera également ouverte.
Certains musées seront toutefois fermés, notamment à proximité des Champs-Elysées. Ainsi, le Petit Palais, le Jeu de Paume, le musée Cernuschi des arts de l’Asie de la Ville de Paris, le Musée d’art moderne, les Catacombes ou l’Arc de Triomphe n’ouvriront pas leurs portes.
- De nombreuses boutiques de luxe fermées
Le groupe de luxe Kering a décidé de ne pas ouvrir ses boutiques à Paris, samedi 15 décembre. Le rideau de plusieurs boutiques de luxe restera tiré. Le groupe Kering, qui détient entre autres les marques Gucci, Saint-Laurent et Boucheron, a annoncé vendredi 14 décembre que « toutes [ses] boutiques parisiennes (…) resteront fermées ». Le groupe détenu par la famille Pinault explique sa décision par sa volonté de préserver « la sécurité de [ses] équipes et de [ses] clients ».
Avenue Montaigne, le samedi 24 novembre, plusieurs de ses magasins, dont les points de vente Gucci et Saint-Laurent, avaient fait l’objet d’actes de vandalisme, en marge de la manifestation du mouvement des « gilets jaunes » qui se déroulait sur les Champs-Elysées. Sur cette avenue réputée pour son shopping de luxe, le magasin Dior Joaillerie avait été, lui, pillé. Sa maison mère, LVMH, avait estimé à 1 million d’euros le préjudice subi. Ce dernier n’a pas encore fait part de sa décision quant à l’ouverture de ses magasins samedi 15 décembre.
- D’autres enseignes s’interrogent
Le groupe Galeries Lafayette qui exploite plusieurs magasins sur le boulevard Hausmann ainsi que le BHV Marais se dit lui « déterminé à ouvrir ». L’enseigne Monoprix, dont plusieurs magasins avaient aussi fait l’objet de pillages, à Paris et en province, dit, lui, « réfléchir encore »
Au rythme où se succèdent les annonces d’annulation de matchs du championnat de France (sept sur dix) pour cause de mobilisation des forces de l’ordre pour de possibles nouvelles manifestations des « gilets jaunes », la Ligue de football professionnel (LFP) risque d’avoir bien du mal à proposer de nouvelles dates aux clubs concernés par les rencontres reportées. D’autant plus que le week-end du 8-9 décembre, six des dix matchs de Ligue 1 avaient déjà été reportés. Et que le calendrier préétabli des prochaines journées de championnat est déjà relativement serré.
Jeudi 13 décembre, quatre nouveaux reports de matchs, programmés pour cette fin de semaine dans le cadre de la 18e journée de Ligue, sont venus s’ajouter aux trois qui avaient déjà été actés mercredi. La LFP a ainsi annoncé que Marseille-Bordeaux et Guingamp-Rennes, prévus dimanche 16 décembre, étaient repoussés. La préfecture de la Somme a quant à elle annoncé le report du match Amiens-Angers. Et Dijon-PSG a également déprogrammé.
La veille ce sont Nice-Saint-Etienne et Nantes-Montpellier, prévus vendredi soir et samedi soir, qui avaient été reportés. A la demande de la préfecture du Calvados, Caen-Toulouse, initialement programmé samedi à 20 heures, a lui aussi été décalé. Par ailleurs, le match Lyon-Monaco, qui était prévu à 13 heures dimanche, a été décalé le même jour à 21 heures, à la demande du diffuseur Canal+.