Syrie : « Un allié se doit d’être fiable », lance Macron à Trump

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En visite au Tchad, Emmanuel Macron s’est exprimé lors d’une conférence de presse avec son homologue tchadien Idriss Déby. – Benoit Tessier/AP/SIPA

Le président français a vivement critiqué la décision de Donald Trump de retirer « au plus vite » son pays de la coalition internationale en Syrie.

La décision de Donald Trump de retirer les troupes américaines de Syrie n’est pas du goût d’Emmanuel Macron. Ce dimanche, le chef de l’Etat a fustigé la prise de position du milliardaire républicain lors d’une conférence de presse au Tchad.

« Je regrette très profondément la décision prise en Syrie », a déclaré Emmanuel Macron. « Être alliés, c’est combattre épaule contre épaule. C’est la chose la plus importante pour un chef d’Etat et un chef des armées. Un allié se doit d’être fiable ».

Il a également rendu hommage au secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis, qui a démissionné jeudi après l’annonce de Donald Trump en exhortant le locataire de la Maison-Blanche à « traiter ses alliés avec respect ». Samedi, l’émissaire des Etats-Unis pour la coalition internationale en Syrie a également décidé de claquer la porte, affirmant qu’il ne pouvait plus « appliquer ces nouvelles instructions ».

« Ne pas oublier ce que nous devons » aux alliés arabo-kurdes

« La France continuera à être impliquée au Levant », a confirmé Emmanuel Macron ce dimanche. Il a également insisté sur l’importance de la lutte menée par les Forces démocratiques syriennes (FDS), alliées arabo-kurdes de la coalition internationale en lutte contre l’Etat islamique en Syrie. « Ceux qui sur le terrain étaient arme au poing pour lutter contre les terroristes […], c’étaient les FDS et c’étaient les Kurdes en Syrie, et donc j’appelle chacun à la responsabilité sur ce sujet et à ne pas oublier ce que nous leur devons », a-t-il lancé.

La France a demandé plus tôt cette semaine à Washington des « garanties de sécurité » pour les FDS, sous la menace d’une offensive de la Turquie qui les considère comme « terroristes ». Ce dimanche, Ankara a envoyé des renforts de troupes à sa frontière avec la Syrie, selon l’agence de presse turque DHA.

Florian Maussion

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