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La manifestation de « gilets jaunes » à Paris, samedi 12 janvier 2019. LUDOVIC MARIN / AFP
En début d’après-midi, quelque 5 000 personnes, selon la préfecture, ont commencé à défiler sur le boulevard extérieur de Bourges (Cher), alors que la préfecture a interdit tout rassemblement dans le centre historique de la ville. Une petite manifestation de la Confédération générale du travail (CGT) du Cher suivait à distance le cortège des « gilets jaunes ». Sur le parcours de la manifestation, les rues menant au centre-ville étaient fermées par des cordons de policiers.
La manifestation a été précédée d’un discours de Maxime Nicolle, connu sous le pseudonyme de « Fly Rider », et de Priscillia Ludosky, deux figures des « gilets jaunes » qui avaient, pour la première fois, appelé au rassemblement à Bourges. La ville a été choisie en raison de sa position géographique centrale et le fait qu’elle soit « un peu moins connue des forces de l’ordre » pour éviter les « nassages » et les tensions avec la police, avait expliqué Maxime Nicolle.
A Paris, le cortège de « gilets jaunes » est parti vers 11 heures du ministère de l’économie et des finances, à Bercy (12e arrondissement). Il s’est arrêté aux alentours de midi place de la Bastille pour se terminer place de l’Etoile, en haut des Champs-Elysées. Sous le mot d’ordre « On va faire les soldes à Paris ! », l’appel a été relayé sur les réseaux sociaux notamment par Eric Drouet, l’une des figures du mouvement.
Parmi les slogans scandés par les manifestants : « Libérez Christophe », en référence à l’ex-boxeur Christophe Dettinger, filmé en train de frapper deux gendarmes samedi dernier, « Benalla en prison ! », « Macron démission ! », ou encore « Emmanuel Macron, tête de con, on vient te chercher chez toi ! ». En tête de cortège, un service d’ordre porteur de brassards blancs montrait le chemin à suivre.
Après une matinée sans incident, la manifestation parisienne a été émaillée de premiers heurts en début d’après-midi autour de l’arc de Triomphe. Peu après 14 h 30, les forces de l’ordre ont essuyé « quelques jets de projectiles » sur l’avenue de Wagram et répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes, selon la préfecture. Depuis ce matin, les forces de l’ordre ont interpellé cinquante-neuf personnes (pour « port d’arme prohibé », « participation à un groupement en vue de commettre des violences ») à la suite de contrôles.
A Lille, un cortège d’au moins 2 000 « gilets jaunes » a entamé vers 14 heures une manifestation à l’envers du parcours habituel, selon notre correspondante.
Quelque 2 500 à Rouen et à Caen, 1 500 à Strasbourg, entre 700 et 800 à Nîmes, 300 et 400 à Nice…selon les prefectures.

A Nîmes, où près d’un millier personnes manifestent, des échauffourées ont éclaté entre « gilets jaunes » et forces de l’ordre en début d’après-midi. Sur la place des Arènes, des manifestants se sont notamment équipés de plaques de tôle afin d’avancer en direction des forces de l’ordre, dans une rue adjacente. Ces dernières ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes et de lanceurs de balles de défense.
