L’AFP estime à près de 5 000 personnes la mobilisation des « gilets jaunes » à Bordeaux, samedi après-midi, pour l’acte XI du mouvement dans l’un des bastions de la protestation en France. La préfecture de Gironde s’est refusée, pour la première fois, à donner des chiffres de mobilisation.
La semaine dernière, la préfecture avait comptabilisé 4 000 manifestants. La capitale girondine a rassemblé jusqu’à 6 000 personnes il y a deux semaines, selon des chiffres officiels.
Ce samedi, les protestataires, au cris désormais habituels de « Macron démission », sont partis comme d’habitude de la place de la Bourse près de la Garonne. Précédés d’une centaine de motards, ils défilaient derrière une immense banderole proclamant « En route pour un monde meilleur ». Une autre proclamait « Macron Destitution. Parce que c’est notre rejet », alors que s’agitaient drapeaux tricolores et panneaux demandant le RIC (Référendum d’initiative citoyenne).
L’une des figures du mouvement, Maxime Nicolle, dit « Flyrider », avait fait le déplacement de Bordeaux. « A ceux qui disent que le mouvement s’essouffle, je dis regardez », a-t-il déclaré. « Regardez ce qui se passe. On est au mois de janvier. On est toujours là. Et on sera là le temps qu’il faudra ».
Les « gilets jaunes » défilent dans le centre-ville de Bordeaux. (Mehdi Fedouach / AFP)
Plusieurs milliers de manifestants à Toulouse
Plusieurs milliers de «gilets jaunes» manifestaient samedi dans le calme à Toulouse, une ville en pointe dans la mobilisation depuis le début du mouvement. La manifestation a débuté vers 14h30 dans le centre de la Ville rose.
Samedi 19 janvier, quelque 10.000 personnes avaient défilé, selon les chiffres de la préfecture, un record national. Mais samedi en début d’après-midi, la préfecture a refusé de donner une première estimation.
Plusieurs voitures incendiées à Évreux
La situation dégénère à Évreux (Eure), où plusieurs voitures ont été incendiées en marge de manifestation, selon une journaliste de Paris Normandie. Les forces de l’ordre répliquent avec des tirs de gaz lacrymogène.
En début d’après-midi, la tension est montée d’un cran, avec des affrontements avec les forces de l’ordre. Des « gilets jaunes » ont notamment réussi à s’introduire dans des locaux de la police municipale, avant d’en être évacués. Des barricades ont été érigées par les manifestants et plusieurs voitures ont été incendiées à proximité de la mairie normande. Des tensions qui ne semblent pas effrayer le cortège jaune fluo, dont les rangs sont grossis par des individus en survêtement, peut-être des casseurs.