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A partir de 16h, suivez la conférence de presse organisée en direct de Mediapart, suite à la tentative de perquisition ce lundi matin, dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet pour (notamment) atteinte à la vie privée de M. Benalla.

 

Ce lundi matin, à 11h10, deux procureurs accompagnés de trois policiers ont voulu perquisitionner les locaux de Mediapart dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet pour (notamment) atteinte à la vie privée de M. Benalla, suite à nos révélations de la semaine dernière.

Cette enquête, qui vise les enregistrements révélés par Mediapart, est susceptible d’atteindre le secret des sources de notre journal. C’est pourquoi nous avons refusé cette perquisition, un acte inédit — et particulièrement grave — dans l’histoire de Mediapart.

A partir de 16h, retrouvez en direct et en vidéo (sur Facebook Live et dans ce billet) la conférence de presse avec Edwy Plenel, notre avocat Emmanuel Tordjmann et nos journalistes travaillant sur l’affaire Benalla (Marine Turchi, Antton Rouget et Fabrice Arfi).

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « atteinte à l’intimité de la vie privée » et sur les conditions d’enregistrement d’une conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase fin juillet, après sa diffusion la semaine passée par Mediapart, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

Le média en ligne a indiqué avoir refusé lundi matin une perquisition dans ses locaux, où s’étaient présentés deux magistrats du parquet et des enquêteurs qui voulaient saisir les enregistrements en question dans le cadre de cette procédure. « Il y a des diligences pour trouver nos sources, c’est une situation particulièrement inquiétante », a dénoncé auprès de l’AFP Fabrice Arfi, co-responsable des enquêtes du journal en ligne.

cette conversation a eu lieu le 26 juillet, quelques jours après que les deux hommes ont été mis en examen pour des violences sur des manifestants le 1er mai 2018 et en violation de leur contrôle judiciaire.

La source judiciaire a précisé que l’ouverture de l’enquête préliminaire, qui vise également la « détention illicite d’appareils ou de dispositifs techniques de nature à permettre la réalisation d’interception de télécommunications ou de conversations », est intervenue à la suite de la réception par le parquet de Paris d' »éléments », dont la nature n’a pas été précisée.

Une source proche de l’enquête a ajouté qu’elle n’avait pas été déclenchée à la suite d’une plainte de M. Benalla.

« Comme on est dans le cadre d’une enquête préliminaire, nous avons le droit de refuser une perquisition et nous l’avons donc évidemment refusée, en nous permettant de commenter cette situation inédite dans l’histoire du journal, et que nous considérons comme particulièrement grave pour le journal », a également expliqué M. Arfi.

https://blogs.mediapart.fr/la-redaction-de-mediapart/blog avec AFP