Des manifestants gilets jaunes à Marseille le 23 février 2019.

Jean-Paul Pelissier / Reuters

Depuis Bordeaux, ce vendredi 1er mars, Emmanuel Macron a appelé à « un retour au calme », estimant que le mouvement des gilets jaunes n’était « plus compréhensible par bon nombre de citoyens ». « J’espère que les semaines qui viennent permettront de voir une décrue » car « à la fin c’est la négation de la démocratie », a-t-il poursuivi.

Mais en dépit de cet appel, plusieurs manifestations sont d’ores et déjà prévues, à Paris mais aussi dans plusieurs villes de provinces.

A Paris

Pour ce samedi 2 mars, quatre évènements principaux ont émergé sur les pages Facebook des manifestants, appelant tous à un rassemblement aux alentours de 11h au niveau de l’Arc de Triomphe. Le plus important d’entre eux, « Gilets jaunes acte 16: Insurrection », réunissait à la veille de la manifestation près de 5000 personnes intéressées, et un peu moins de 1000 participants. « Revenons aux sources en ne déclarant pas les manifs pour retrouver ce coté spontané qui fesait (sic) vraiment peur au gouvernement! », écrivent les organisateurs de cet événement, qui demandent à bloquer la place de l’Étoile « le plus longtemps possible ».

Deux autres évènements appelaient quant à eux à des manifestations pacifiques « sans haine ni violence ». L’un des deux, « Acte 16: Gilets Jaunes Unis: on lâche rien » comptait 2300 personnes intéressées et a été déclaré précisent ses organisateurs. Enfin un dernier évènement appelant à « engloutir Paris », et sans lieu précis de rassemblement comptait plus de 2500 intéressés.

Deux grandes manifestations sont attendues à Lille et à Lyon. Dans la capitale des Hauts-de-France, 1800 personnes se disent intéressées par un « Acte 16: l’Europe à Lille », prévu à partir de 12h30 sur la place de la République. Les organisateurs appellent tous les manifestants de la région mais aussi des pays voisins (Belgique, Luxembourg, nord de l’Allemagne) à converger vers la métropole lilloise, pour donner une dimension internationale au mouvement.

A Lyon,  près de 5500 personnes sont intéressés par l’appel au rassemblement à partir de 13h devant le palais de Justice de la ville. Sur la page Facebook, les organisateurs proposent aux manifestants de « mettre ou non le gilet jaune et de s’habiller ou non tout en noir », pour « tenter quelque chose d’autre ».

A Bordeaux, c’est une « Nuit jaune » qui est prévue à partir de 21h. Un cortège partira cependant dès 14h de la place de la Bourse, avant une assemblée citoyenne et le rassemblement nocturne. « Aucun parcours n’est prédéfini et nous nous organiseront (sic) une fois sur place pour éviter de donner trop d’informations aux forces de l’ordre », précisent les organisateurs. Ce vendredi, 1800 personnes étaient intéressés par l’évènement.