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Selon l’ex-conseiller élyséen, les revendications des « gilets jaunes » ne seraient pas très éloignées des promesses du président.

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Sans résultats économiques, Emmanuel Macron connaîtra le même sort que François Hollande, a assuré mercredi matin l’ancien conseiller présidentiel Ismaël Emelien sur BFM-TV. L’ex-chargé de communication d’Emmanuel Macron qui vient de quitter l’Elysée pour publier un manifeste sur le progressisme, s’est livré à un constat implacable :  » J’ai une conviction qui est personnelle, c’est que si on ne réussit pas d’ici 2022, la question ne se posera même pas, il ne sera pas candidat, il ne pourra pas l’être, c’est ce qu’il s’est passé pour son prédécesseur « , a-t-il indiqué, rappelant le sort de François Hollande, trop impopulaire pour se représenter en 2017. Cette nécessité de réussir explique selon lui pourquoi le président de la République est d’avantage tourné sur l’immédiat plutôt que 2022, un scrutin lointain  » dont il ne parle jamais.  »  » Toute l’énergie qu’on met dans l’action, elle est tournée non pas vers 2022 mais vers maintenant et ici.  »

Pas de lien avec l’affaire Benalla

Au micro de Jean-Jacques Bourdin, Ismaël Emelien a réaffirmé que son départ « n’a rien à voir » avec l’affaire Benalla, dans laquelle il est mis en cause pour avoir organisé la diffusion illégale d’une vidéo provenant de la surveillance policière.

« Si j’avais le sentiment d’avoir fait quelque chose de répréhensible, qui aurait pu mettre en danger le président ou l’Elysée, je n’aurais pas attendu huit mois pour partir », a-t-il assuré.

Parallèle surprenant avec les Gilets jaunes

Dans un étonnant parallèle entre la campagne présidentielle de 2017 et le conflit social qui empoisonne l’action de la majorité depuis plusieurs mois, l’ex-strauss-khanien a estimé que  » l’irruption surprise  » d’En Marche dans le paysage politique, que  » pas grand monde n’a vu arriver « , portait en elle une répétition et que celle-ci s’est matérialisée avec les  » gilets jaunes « .  » On savait que la même chose allait se répéter, on savait que ça allait arriver, mais on ne savait pas d’où ça allait arriver « , a lucidement analysé Emelien.

Autre rapprochement tout à fait étonnant opéré par l’inventeur du slogan  » make our planet great again  » :  » les  » gilets jaunes  » revendiqueraient à peu de choses près… les promesses de campagne d’Emmanuel Macron.  » Ils nous disent exactement ce qu’on avait dit pendant la campagne: leur souci principal est que le travail paie. Ils ne revendiquent pas une redistribution massive, le fait d’augmenter tous les minimas sociaux « , a-t-il jugé. Et d’ajouter que, comme les macronistes, les  » gilets jaunes  »  » ne se reconnaissent ni dans la gauche, ni dans la droite « . Pour Emélien la crise trouverait son origine dans une raison simple :  » Ca veut dire que les choses n’ont pas assez changé  » rapidement depuis l’accession d’Emmanuel Macron à la tête du pays en 2017 et  » c’est pour nous la racine des difficultés qu’on vit depuis deux ans, et même un an particulièrement « .