Étiquettes
Brisée dans l’incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris le lundi 15 avril, la flèche ne pourra jamais faire l’objet d’une restauration tant l’ampleur des dégâts est immense. Mais est-on assez documenté pour la reconstruire à l’identique ?
Depuis l’incendie de Notre-Dame, une question brûle toutes les lèvres : si l’État décide de reconstruire la flèche à l’identique — chef-d’œuvre néo-gothique conçu par Viollet-le-Duc en 1859 — serait-on assez documenté ? La réponse est oui.
La numérisation des monuments, une étape indispensable aujourd’hui
Depuis le drame, de nombreuses entreprises et organisations, comme Targo, Art graphique et patrimoine, GE-A, Ubisoft et même l’université de Vassar (États-Unis) ont annoncé qu’elles possédaient des plans numériques très précis de la cathédrale ou de quelques parties. Numérisée au millimètre près grâce à des technologies de pointe (lasergrammétrie et photogrammétrie), la cathédrale n’a donc aucun secret pour personne. Le moindre détail de sa structure a été passé au peigne fin.
Les concepteurs de jeux vidéos ne sont également pas en reste. Désireux de créer un monde virtuel s’approchant au plus près de la réalité, ils n’hésitent pas à mettre les moyens pour réaliser leurs décors. Dans le jeu « Assassin’s Creed » de Ubisoft, la reproduction numérique de Notre-Dame de Paris est époustouflante bien que la société de jeux vidéos a laissé libre cours à l’imagination de ses créateurs.
Les plans de Viollet-le-Duc sont bien connus
Outre ces précieuses sources numériques, les sources papiers, les maquettes et les photographies ne manquent pas. L’intégralité des élévations et des plans de Viollet-le-Duc sont parfaitement rassemblés dans son Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècles. Ils permettraient donc de reconstruire à l’identique et sans aucune difficulté la flèche imaginée par l’architecte. Appartient désormais à l’État de trancher sur la nature de la future flèche.