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Le redéploiement des combattants houthis dans l'ouest du Yémen a été annoncé pour samedi 11.05.2019.
Les rebelles houthis du Yémen ont confirmé qu’ils allaient débuter samedi leur redéploiement unilatéral dans trois ports de l’ouest du pays. Il s’agirait d’une avancée majeure vers une solution au conflit.

Ce redéploiement, agréé lors de pourparlers tenus en décembre sous l’égide de l’ONU en Suède, devait commencer à 10H00 locales (09H00, heure suisse), a affirmé dans un tweet Mohammed Ali al-Houthi, un des chefs de la rébellion. Mais aucune confirmation n’a pu être obtenue de source indépendante à l’heure annoncée.

Nouveaux espoirs de paix

Si sa mise en œuvre est confirmée, l’accord de désengagement dans la région de Hodeida constituera la meilleure chance à ce jour – selon les experts – de faire progresser la paix au Yémen, où un conflit meurtrier se poursuit depuis plus de quatre ans entre la coalition gouvernementale et les Houthis.

L’ONU avait annoncé vendredi que les rebelles allaient se retirer des ports de Hodeida, Salif et Ras Issa, sur la mer Rouge, entre samedi et mardi, dans le cadre de l’accord arraché en Suède. Annoncé à plusieurs reprises par l’ONU, notamment en février et en avril, le désengagement effectif des belligérants tarde cependant à être mis en oeuvre.

Mohammed Ali al-Houthi a expliqué sur Twitter que le « retrait unilatéral » des rebelles survenait en raison du « refus » de la coalition progouvernementale soutenue par Ryad d’appliquer l’accord conclu en Suède. Il a notamment mis en cause l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, qualifiés de « pays de l’agression ».

Le gouvernement yéménite a de son côté salué ce retrait, tout en exprimant des doutes sur sa mise en oeuvre effective.

Sous supervision de l’ONU

Le redéploiement doit être supervisé par une mission d’observation de l’ONU dirigé par le général danois à la retraite Michael Lollesgaard, qui a salué prudemment vendredi « l’offre et l’intention » des Houthis de se désengager des ports de Hodeida, Salif et Ras Issa.

Le gouvernement yéménite a salué ce retrait, tout en exprimant des doutes sur sa mise en oeuvre effective.

afp/oang