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Plus de 800 maires de droite publient une tribune de soutien à François-Xavier Bellamy, « seule tête de liste à être un élu local ». 

François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux européennes.
François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux européennes. (Sipa)

Plus de 800 maires de droite signent dans le JDD une tribune de soutien à la liste LR menée par François-Xavier Bellamy. Une démonstration de force à une semaine des européennes, et une manière de prendre date avant les municipales. « Nous, maires de France, voulons une ‘Europe à hauteur d’homme' », écrivent les auteurs. « Son engagement pour une Europe qui protège, pour une Europe-Puissance, pour une Europe de civilisation répond aux besoins que nous constatons sur le terrain et aux attentes que nous plaçons dans l’Europe », justifient-ils. Au passage, l’initiative permet au parti Les Républicains de capitaliser sur le retour au bercail de plusieurs élus Macron-compatibles.

Voici le texte de la tribune de ces 803 maires : 

« Parce que nous sommes des ‘élus à hauteur d’homme’, nous, maires de France, voulons une ‘Europe à hauteur d’homme’. C’est pourquoi nous apportons tout notre soutien à la liste conduite par François-Xavier Bellamy.

D’abord, parce qu’il est l’un des nôtres. Il est la seule tête de liste à être un élu local. Maire adjoint d’une grande commune, chargé de la jeunesse et de l’enseignement supérieur, il a lancé des projets comme ’24 heures pour l’emploi’ ou ‘les vendredis du Rock’ et préside la mission locale pour l’emploi des jeunes. Ses préoccupations sont les nôtres. Comme chacun d’entre nous, il sait la somme d’engagement et l’exigence humaine que représentent les combats pour la jeunesse, la culture et l’emploi sur nos territoires.

Mais surtout, son engagement pour une Europe qui protège, pour une Europe-Puissance, pour une Europe de civilisation répond aux besoins que nous constatons sur le terrain et aux attentes que nous plaçons dans l’Europe.

Une Europe frontière, c’est une Europe qui réduit les tentations communautaristes qui gangrènent certains quartiers de nos villes en mettant en place durablement une double frontière aux limites de l’Union et là où c’est nécessaire, aux confins du territoire national. C’est une Europe qui ne laisse pas errer les migrants dans nos villes mais impose que les demandes d’asile soient traitées hors de l’espace européen afin que nos communes ne soient pas laissées seules face au fardeau. C’est aussi une économie qui protège l’emploi industriel dans nos villes et nos villages par l’instauration d’une frontière écologique aux bornes de l’Union afin que nos entreprises ne souffrent pas de déficit concurrentiel.

François-Xavier Bellamy est le seul à mesurer les impératifs de la concurrence économique à l’échelle de l’économie-monde

Parce que nous constatons que le rêve de la plupart de nos concitoyens est de vivre et de travailler au pays, sans subir une mobilité forcée, désir largement porté d’ailleurs par les gilets jaunes sur leurs ronds-points, nous attendons avec impatience que soit fondée une Europe puissance qui porte haut l’esprit de conquête de nos entreprises. Chaque jour, dans les marchés de travaux publics, nous attendons un véritable ‘european buy act’ et nous mesurons les ravages de la directive travailleurs détachés, véritable dumping social que nous sommes impuissants à empêcher et qui détruit l’emploi local. Une vraie et grande réforme s’impose. Nos usines sont menacées par un droit de la concurrence obsolète qui bloque la création de géants européens.

Faute d’un grand plan en faveur de l’IA européenne, c’est le déclassement technologique qui nous menace. Chacune de nos collectivités subit dans sa chair les conséquences de cette absence de vision stratégique face à des hyperpuissances comme la Chine et les Etats-Unis qui assument, sans vergogne, la primauté de leurs intérêts nationaux sur un multilatéralisme de plus en plus théorique. Fort de sa maîtrise du temps long et des leçons de l’Histoire, pour agir sur la mondialisation et cesser de la subir, nous constatons que François-Xavier Bellamy est le seul à mesurer, sans démagogie, mais aussi sans naïveté, les impératifs de la concurrence économique à l’échelle de l’économie-monde.

Enfin, dans nos quartiers et nos villages, nous assistons à la balkanisation de la société française, dont Jérôme Fourquet a dressé le tableau saisissant dans l’Archipel Français. Notre mission première est de recréer des liens pour éviter que le monde ne se défasse et que renaisse la volonté de faire ensemble. Pour cela, il n’est pas d’autre choix que de s’appuyer sur nos héritages communs, la Grèce, Rome, le Christianisme, les Lumières pour semer les graines du futur. Il n’est pas de grand projet sans amour partagé de ce que nous sommes. Tel est l’objet de l’Europe civilisation, du ‘1% culture’ européen ou du fléchage vers le patrimoine d’une partie des fonds régionaux. C’est une réponse à nos préoccupations quotidiennes : entretenir nos monuments, nos châteaux, nos églises. Ce ne sont pas des pierres brutes mais des pierres vivantes qui disent la mémoire des siècles.

Nous, maires sommes, en France, les derniers ‘fantassins de la République’

Une Europe qui s’en préoccuperait donnerait un grand signe pour que l’Europe devienne une réalité charnelle. Si l’Union Européenne contribuait matériellement à la restauration de ses monuments emblématiques chacun se souviendrait qu’ils appartiennent tous à une même matrice de civilisation, que Notre-Dame de Paris a partagé son architecte Etienne de Bonneuil avec la cathédrale d’Uppsala en Suède, que Schönbrunn a été inspiré par Versailles, que Sans-Souci était un rêve de Trianon et que les plus modestes églises romanes de Saintonge faisaient échos aux cathédrales d’Ombrie. Alors l’Europe sera pleinement nôtre. La politique de civilisation accomplira le rêve posthume de Jean Monnet ‘si c’était à refaire, je commencerais par la culture’.

Enracinés dans nos terroirs et nos cités, passionnément fiers de nos petites patries, nous voyons combien les dysfonctionnements de l’Europe et les faiblesses de la France laissent leur cortège de cicatrices au cœur de nos communes. Nous savons aussi que sans Europe, notre pays en serait réduit à habiter la périphérie de l’Histoire. Profondément européen, parce que passionnément français, nous voulons ‘refonder l’Europe, pour rétablir la France’. Nous, maires sommes, en France, les derniers ‘fantassins de la République’.

A Bruxelles et à Strasbourg, nous avons impérativement besoin de ‘fantassins de la France’. Avec leur humilité non feinte et leur expérience de terrain, François-Xavier Bellamy, Agnès Evren, Arnaud Danjean et leurs colistiers ont tout pour être ces ‘fantassins d’une France’ qui en a tant besoin. C’est de grand cœur que nous les soutenons et appelons à les soutenir, sans réserve! »