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Dans une allocution devant le 10 Downing Street, le premier ministre britannique a affirmé qu’un vote du Parlement pour repousser le Brexit empêcherait « toute négociation » avec l’Union européenne.
Au premier jour d’une semaine qui s’annonce mouvementée au Royaume-Uni, Boris Johnson a répété, lundi 2 septembre, que le Brexit ne serait reporté « sous aucun prétexte ». « Je veux que tout le monde en soit conscient : je ne demanderai en aucune circonstance un report à Bruxelles. Nous partirons le 31 octobre sans réserve », a affirmé le premier ministre britannique devant le 10 Downing street, tout en assurant qu’il croyait aux « chances » de conclure un accord de sortie.
Il s’est également dit opposé à la tenue de législatives anticipées, même si l’hypothèse enflait lundi. « Je ne veux pas d’une élection et vous ne voulez pas d’une élection. Mettons en œuvre le programme du peuple », a affirmé Boris Johnson en référence au référendum de 2016 par lequel les électeurs britanniques se sont prononcés pour une sortie de l’Union européenne. Mais « si les parlementaires votent en faveur d’un nouveau report du Brexit, ils rendront les futures négociations absolument impossibles », a-t-il prévenu.
« Je ne veux pas d’une élection »
Boris Johnson a suscité l’indignation de nombreux députés en annonçant fin août qu’il suspendrait le Parlement pendant cinq semaines à compter du 9 septembre, comme il en a le droit, et ce malgré la probabilité d’un Brexit sans accord. Les élus opposés à un « no deal » accusent le premier ministre de vouloir les « bâillonner » en réduisant le temps des débats.
Pour y parer, ils essaieront dès mardi, jour de la rentrée parlementaire, de légiférer dans l’urgence afin d’empêcher un départ sans filet de l’UE. Et les députés de l’opposition pourraient bénéficier du soutien de conservateurs rebelles pour voter un tel texte, même si Boris Johnson a menacé d’exclusion du parti les Tories qui seraient tentés d’agir ainsi. Dans son allocution de lundi, il a appelé les députés à ne pas voter « avec Jeremy Corbyn » – le chef de l’opposition – « pour un énième délai inutile ».