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Aux côtés de Jared Kushner, il avait la lourde tâche de proposer des idées pour mettre fin à des décennies de conflit.

Le Monde avec AFP 

 

 

Le 30 juin, l’ambassadeur des Etats-Unis en Israël, David Friedman, à gauche, et l’envoyé du Moyen-Orient à la Maison Blanche, Jason Greenblatt, assistaient à l’inauguration d’une ancienne route de la Cité de David, site archéologique et touristique prisé du quartier palestinien de Silwan à Jérusalem-Est.
Le 30 juin, l’ambassadeur des Etats-Unis en Israël, David Friedman, à gauche, et l’envoyé du Moyen-Orient à la Maison Blanche, Jason Greenblatt, assistaient à l’inauguration d’une ancienne route de la Cité de David, site archéologique et touristique prisé du quartier palestinien de Silwan à Jérusalem-Est. Tsafrir Abayov / AP

Jason Greenblatt, le conseiller spécial de Donald Trump chargé de dessiner un plan de paix censé mettre fin au conflit israélo-palestinien, a annoncé jeudi 4 août sa démission. « Après près de trois ans dans mon administration, Jason Greenblatt va partir pour rejoindre le secteur privé », a déclaré le président des Etats-Unis sur Twitter.

« Jason a été loyal et un grand ami et un magnifique avocat. Son dévouement à Israël et à la recherche de la paix entre Israël et les Palestiniens ne sera pas oublié », a-t-il ajouté en remerciant son collaborateur. Celui qui avait le titre officiel de « représentant spécial pour les négociations internationales » a précisé dans un communiqué que cela avait été « le privilège d’une vie » de travailler à la Maison Blanche. « Je suis vraiment reconnaissant d’avoir travaillé à tenter d’améliorer les vies de millions d’Israéliens, de Palestiniens et d’autres », a-t-il ensuite écrit, lui aussi sur Twitter.

Un plan de paix bientôt présenté

Aux côtés de Jared Kushner, gendre et conseiller du président américain, Jason Greenblatt avait la lourde tâche de proposer des idées afin de mettre fin à des décennies de conflit, Donald Trump ayant promis de réussir là où tous ses prédécesseurs ont échoué. Fin août, il avait annoncé que ce plan, concocté depuis deux ans et demi dans le plus grand secret et dont la présentation a été maintes fois repoussée, ne serait pas dévoilé avant les élections législatives en Israël, prévues le 17 septembre.

Le volet économique a été présenté en juin : 50 milliards d’investissements internationaux dans les territoires palestiniens et les pays arabes voisins sur dix ans. Mais les dirigeants palestiniens, qui refusent de discuter avec l’administration Trump depuis que le président américain a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël et a coupé l’essentiel des aides bilatérales, ont rejeté par avance le plan américain.

Avant l’élection de l’homme d’affaires républicain à la Maison Blanche fin 2016, Jason Greenblatt était son conseil juridique au sein de la Trump Organization pendant deux décennies. Considéré comme très proche d’Israël, il s’était attiré les foudres de diplomates européens à l’ONU en juillet en fustigeant avec des mots très durs, devant le Conseil de sécurité, le « consensus international » sur les moyens de mettre fin au conflit israélo-palestinien.

« Une paix durable et globale ne sera pas décrétée par la loi internationale ou par ces résolutions verbeuses et peu claires », avait-il lancé, dans une nouvelle prise de distance flagrante des Etats-Unis avec les Nations unies.