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La société des journalistes du quotidien demande à la direction de mettre un terme à « la situation ambiguë » dont bénéficie le salarié du « Figaro », qui « se lâche à l’extérieur sans retenue ».

Avec sa violente charge contre l’islam et les immigrés « colonisateurs » samedi en direct sur LCI, Eric Zemmour a de nouveau mis le feu aux poudres. La société des journalistes (SDJ) du Figaro, l’un des employeurs d’Eric Zemmour, avec RTL et Paris Première, a interpellé sa direction, lundi 30 septembre, dans un courrier qualifiant le journaliste de « rentier de la polémique ».
« La SDJ s’interroge sur la position, fort commode, de rentier de la polémique qui est la sienne : salarié du Figaro, il se lâche à l’extérieur sans retenue, arguant que cela ne regarde pas ses employeurs et collègues de travail », peut-on lire dans le communiqué. « Les journalistes du Figaro, dans leur immense majorité, ne veulent pas être associés à ses provocations. La SDJ demande instamment à la direction de la rédaction de mettre un terme à cette situation ambiguë », poursuit ce courrier. Sollicitée par l’Agence France-Presse (AFP), la direction du Figaro n’a pas souhaité donner suite.
Samedi, lors d’une « convention de la droite » organisée à Paris par des proches de l’ancienne députée d’extrême droite Marion Maréchal, M. Zemmour a affirmé que « tous nos problèmes aggravés par l’immigration sont aggravés par l’islam ». Celui qui a été condamné très récemment pour provocation à la haine religieuse a également cité l’écrivain Renaud Camus, théoricien du « grand remplacement » de la population blanche et chrétienne par une population immigrée musulmane, et ironisé sur les tenues de la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, « sommet de la distinction française ». Après la diffusion de ce discours, intégralement retransmis sur LCI (chaîne d’info du groupe TF1), le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a reçu près de 400 saisines.