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Le chef de la diplomatie russe Serguei Lavorv. Photo d’archives AFPLa Russie a dénoncé mardi « les actions irréfléchies » et la décision « profondément décevante » des Européens visant à déclencher le processus de règlement des différends prévu par l’accord international sur le nucléaire iranien datant 2015.
« Nous n’excluons pas que les actions irréfléchies des Européens puissent conduire à une nouvelle escalade autour de l’accord sur le nucléaire iranien et rendent impossible sa mise en œuvre dans le cadre initialement convenu », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
Moscou a dit ne voir « aucune raison pour une telle démarche ». « Le mécanisme de règlement des différends a été créé à des fins totalement différentes. Les raisons de la difficulté de la mise en œuvre de l’accord sont largement connues et ne sont pas liées à l’Iran », mais aux Etats-Unis, qui se sont retirés unilatéralement du texte en 2018 et ont imposé de nouvelles sanctions contre Téhéran, a plaidé la diplomatie russe.
Selon Moscou, le programme nucléaire iranien « reste sous le contrôle constant de l’AIEA, sans précédent par son ampleur et sa profondeur de vérification ».
« Malgré tous les défis, l’accord sur le nucléaire iranien n’a pas perdu de sa pertinence. Nous défendons sa mise en œuvre systématique et conformément aux paramètres convenus » en 2015, a poursuivi la diplomatie russe, exhortant les Européens à « ne pas aggraver la situation ».
La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, cosignataires de l’accord de 2015, ont activé mardi la procédure de règlement des différends prévue dans le texte en cas de violation des engagements.
Le 5 janvier, Téhéran avait annoncé la « cinquième et dernière phase » de son plan de réduction de ses engagements, en riposte à la sortie des Etats-Unis de l’accord en 2018 et au rétablissement de lourdes sanctions américaines qui étranglent son économie.