Étiquettes
Le musée du Domaine départemental de Sceaux propose une exposition sur le thème « Les Colbert, ministres et collectionneurs ». Elle montre la puissance et la richesse de cette célèbre famille.

Des tableaux, des sculptures, du mobilier… Des objets plus luxueux les uns que les autres. L’exposition « Les Colbert, ministres et collectionneurs », visible jusqu’au 12 avril au musée du Domaine départemental de Sceaux, recèle mille trésors.
L’occasion de plonger dans l’univers du « clan Colbert », l’une des familles les plus riches et puissantes de la France du XVIIe siècle, à l’époque du roi Soleil Louis XIV. L’événement est surtout centré sur les deux Jean-Baptiste Colbert, père et fils (ils avaient le même prénom), et les cousins de leur génération.
Une table incrustée de cuivre, d’étain et d’écailles de tortues.
Les nombreuses pièces historiques, ayant appartenu à la célèbre famille et dont certaines restent aujourd’hui la propriété de leurs descendants, sont réparties dans huit salles.
Une organisation qui permet de présenter chaque membre important du clan Colbert mais aussi d’évoquer la naissance de la ville de Sceaux, terre acquise par Jean-Baptiste Colbert.
« Au cours de leur existence, les Colbert ont acheté beaucoup de domaines, fait remarquer Dominique Brême, commissaire de l’exposition. Ils possédaient quatre ou cinq châteaux, alors forcément, le mobilier qu’il y avait dedans était loin d’être rustique. C’était au contraire du grand luxe. »
« Un chef-d’œuvre »
L’exposition présente justement une table d’un de ces châteaux. Elle vient d’un musée de Turin, en Italie. Elle porte les initiales du grand Colbert (le père) et de sa femme Marie Charron. Son plateau est en incrustation de cuivre, d’étain et d’écailles de tortues.
« C’est un dessin extrêmement complexe, précieux, c’est un chef-d’œuvre », précise Dominique Brême. C’est sûrement l’objet le plus beau à voir de la collection exposée.

UNE FAMILLE ASSOCIÉE A LA PUISSANCE DE LA FRANCE
Qu’ont, de si particulier, les Colbert ? « C’est la seule famille française qui ait donné autant de membres à des postes très importants sur une période aussi courte, entre 1660 et 1720 », répond Dominique Brême.
« Vous aviez 12 à 15 Colbert aux manettes, précise le commissaire de l’exposition : ministre des Finances, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, secrétaire d’Etat à la Guerre, surintendant et ordonnateur général des bâtiments du roi, secrétaire d’État de la Marine. »
C’est dire l’influence de la famille Colbert, dans plusieurs secteurs de l’économie française, comme le luxe, l’industrie, la marine ou le commerce. Elle a d’ailleurs donné son nom à un système économique, le colbertisme, associé au mercantilisme et à l’accumulation de richesses. Les Colbert ont ceci de particulier d’être liés à la puissance de la France.
Au Musée du domaine départemental de Sceaux, 8, avenue Claude-Perrault, jusqu’au 12 avril. En février, de 13 heures à 17 heures et en mars-avril, 14 heures à 18h30, tous les jours sauf le lundi. 4 et 5 euros (gratuites pour certaines personnes). Des visites guidées et spéciales sont régulièrement organisées. Se renseigner : 01.41.87.29.50 et domaine-de-sceaux.hauts-de-seine.fr