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Le sénateur du Vermont a remporté les caucus démocrates du Nevada avec une large avance sur ses adversaires.

Le candidat démocrate à la présidence, le sénateur Bernie Sanders, lève le poing en arrivant sur scène.

Fort de sa victoire au Nevada, Bernie Sanders était au Texas dimanche et a prévu quatre rassemblements dans cet État avant de se rendre en Caroline du Sud.Photo : Getty Images / Drew Angerer

 

 

Radio-Canada

Bernie Sanders a remporté haut la main samedi les caucus démocrates du Nevada, confirmant ainsi son statut de favori pour aller défier le président Donald Trump à l’élection du 3 novembre.

Les chaînes de télévision américaines ont déclaré la victoire du sénateur sur la base de projections et de résultats préliminaires estimés à 46,2 %, ce qui lui donne un large avantage sur le trio composé de l’ancien vice-président Joe Biden, du modéré Pete Buttigieg et de la sénatrice Elizabeth Warren.

Nous venons de mettre en place une coalition multigénérationnelle et multiraciale qui va non seulement gagner au Nevada, mais qui va balayer ce pays, a clamé Bernie Sanders, après que CNN ait annoncé sa victoire.

Ces résultats placent Sanders dans une position très favorable avant l’avalanche du « Super Tuesday », le 3 mars, lorsque 14 États voteront pour leur candidat démocrate.

Triomphant devant une foule en liesse venue l’acclamer en scandant « Bernie !», le sénateur du Vermont, âgé de 78 ans, était déjà samedi en campagne au Texas, État poids lourd avec la Californie qui voteront pour la grande journée électorale.

Nous allons gagner ici au Texas. Nous allons gagner à travers ce pays parce que les Américains en ont assez d’un président qui ment tout le temps.

Bernie Sanders
Une foule en liesse acclame Bernie Sanders, qui est sur scène.

Le Texas organise sa primaire le « super mardi » 3 mars, avec plus d’une douzaine d’autres États.Photo : Getty Images / Drew Angerer

Après l’Iowa et le New Hampshire – États ruraux à majorité blanche – les candidats démocrates se présentaient dans le Nevada, dont la population est plus diversifiée, avec un tiers d’habitants hispaniques. Un contexte différent qui représentait un test pour le candidat modéré Pete Buttigieg, 38 ans, révélation de ces primaires mais qui peine à convaincre les électeurs issus des minorités.

Félicitant Bernie Sanders pour sa victoire, Pete Buttigieg a lancé une ferme mise en garde contre le danger, selon lui, de désigner pour porter les couleurs du parti un socialiste pour qui le capitalisme est à l’origine de tous les maux.

Le sénateur Sanders croit en une révolution idéologique inflexible, qui oublie la plupart des démocrates, sans parler de la plupart des Américains, a lancé M. Buttigieg, qui veut se positionner comme le contrepoids idéologique à la politique progressiste de Bernie Sanders.

Le sénateur du Vermont aura pourtant réussi à rassembler sa base et à puiser dans le soutien de l’importante communauté latino du Nevada. Un nouveau triomphe vient s’ajouter à sa victoire au New Hampshire, au début du mois. Auparavant, Bernie Sanders s’était retrouvé virtuellement à égalité et en tête avec Pete Buttigieg aux caucus de l’Iowa.

Mais la course est encore longue jusqu’à l’investiture du candidat qui défiera le républicain Donald Trump.

Des candidats « modérés » désunis

Certains dirigeants démocrates craignent aussi que Bernie Sanders, socialiste démocratique autoproclamé, soit trop extrême pour vaincre Donald Trump.

Bernie Sanders réclame depuis des décennies des politiques transformatrices pour lutter contre les inégalités politiques et économiques, comme son plan de soins de santé « Medicare for All », qui remplacerait le système d’assurance privée par un système universel géré par le gouvernement.

Et il demeure que les modérés ont du mal à s’unir derrière un seul candidat. Le vote de samedi a de nouveau été partagé entre plusieurs centristes, dont Buttigieg et l’ancien vice-président Joe Biden.

Longtemps grand favori, l’ancien vice-président Joe Biden, 77 ans, a salué les résultats, qui semblent le placer deuxième dans le Nevada, après deux défaites cuisantes lors des premiers votes.

Et maintenant, nous partons pour le Caroline du Sud pour gagner et nous allons reprendre le dessus, a-t-il lancé dimanche.

Populaire chez les minorités, l’ex-bras droit de Barack Obama compte faire un bon score la semaine prochaine dans cet État du Sud, où les Noirs représentent plus de la moitié de l’électorat démocrate. Il compte ainsi disputer à Pete Buttigieg le statut de meilleure alternative modérée à Bernie Sanders.

Le multi-milliardaire Michael Bloomberg a pour sa part fait l’impasse sur les premiers États pour entrer en lice lors du « Super Tuesday ».

La fortune de l’ancien maire de New York lui a permis de se hisser à la troisième place dans la moyenne des sondages nationaux, à coups de campagnes publicitaires financées avec déjà plus de 360 millions de dollars américains depuis novembre. Ses rivaux l’accusent sans relâche de vouloir « acheter » l’élection.