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Des médecins cubains sont appelés en renfort en Italie alors que la France menace la Grande-Bretagne de fermer sa frontière et que le gouvernement espagnol prévient que « le pire est encore à venir ».

L’Italie est le pays d’Europe le plus touché par la pandémie. Photo : Reuters / Antonio Parrinello
Cuba a dépêché pour la première fois samedi une équipe de médecins et d’infirmiers en Italie afin qu’ils contribuent à la lutte contre le coronavirus à la demande de la Lombardie, région du nord du pays la plus affectée par l’épidémie.
Depuis sa révolution de 1959, Cuba a pris pour habitude d’envoyer ses armées de blouses blanches
sur des lieux de sinistre à travers le monde, principalement dans les pays moins nantis – à Haïti face à l’épidémie de choléra, et en Afrique de l’Ouest contre l’épidémie d’Ebola.
Jamais La Havane n’avait jusqu’alors envoyé une équipe médicale en Italie, l’un des pays les plus développés au monde, démontrant sa portée diplomatique en la matière.
L’équipe composée de 36 médecins, 15 infirmiers et un administrateur, est prête à travailler sans relâche pour soigner et affronter l’épidémie de COVID-19 en collaboration avec les professionnels de la santé d’Italie
, a déclaré son chef, Carlos Ricardo Perez.
Il s’agit du sixième pays où Cuba a dépêché des soutiens médicaux depuis que l’épidémie du nouveau coronavirus s’est propagée après s’être déclarée en Chine en décembre dernier.
« Le pire est encore à venir »
Le gouvernement espagnol a déclaré samedi qu’il ferait tout ce qu’il faut pour lutter contre le coronavirus, prévenant que « le pire est encore à venir », alors que le bilan de l’épidémie s’est alourdi dans le pays a plus de 1300 décès et près de 25 000 cas de contamination.
Plus important foyer de contamination en Europe après l’Italie, l’Espagne a vu ces derniers jours le nombre de décès s’accroître quotidiennement de plusieurs centaines, provoquant un engorgement des unités de soins intensifs dans certains hôpitaux.
Nous n’avons pas encore subi l’impact de la vague la plus importante, la plus dévastatrice, qui mettra au défi nos capacités matérielles et morales, de même que notre caractère en tant que société
, a déclaré le président du gouvernement, Pedro Sanchez, lors d’un point de presse.
Madrid a déclaré depuis une semaine l’état d’urgence national et interdit pour quinze jours tous les déplacements non essentiels.
Macron hausse le ton
En France, le président Emmanuel Macron a menacé vendredi de fermer la frontière entre la France et la Grande-Bretagne si le premier ministre britannique Boris Johnson ne prenait pas de mesures plus strictes pour lutter contre la propagation du coronavirus, rapporte le journal Libération.
Boris Johnson a réclamé vendredi la fermeture des pubs, restaurants, théâtres, cinémas et salles de sport afin d’enrayer la propagation de l’épidémie, plusieurs jours après que d’autres pays européens ont placé leurs citoyens en confinement.
D’après Libération, qui cite des sources à la présidence française, la décision du dirigeant britannique a été entérinée après qu’Emmanuel Macron lui a donné vendredi matin un ultimatum, menaçant d’interdire l’entrée sur le sol français à tous les voyageurs britanniques, si de nouvelles mesures contre le virus n’étaient pas prises.
La France a enregistré 112 décès supplémentaires en l’espace de 24 heures, portant le total à 562 décès, a annoncé samedi le ministère de la Santé. Le nombre de cas confirmés atteint désormais 14 459.
Des mesures drastiques de confinement sont en vigueur depuis mardi midi sur tout le territoire national, et le gouvernement exerce un durcissement des contrôles depuis vendredi.