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Le déroulement de cette crise du covid 19 donne lieu à des phénomènes incompréhensibles, des faits qui atteignent un tel niveau d’absurdité qu’en d’autres temps, ils seraient impossibles à croire. Que des dirigeants politiques, en pareilles circonstances, puissent continuent à pavoiser médiatiquement – au-delà de leur simple rôle d’information – dans un tel climat où toute la population est confinée tandis que l’économie s’effondre comme un château de cartes est invraisemblable. Faute de masques, faute de tests de dépistage, un nouveau remède miracle devrait paraît-il voir le jour: une application numérique permettant de repérer et d’identifier sur son smartphone, dans la rue, toute personne atteinte du virus. En principe pour s’en éloigner, mais un jour,  pour la montrer du doigt.  Aujourd’hui, sur une base volontaire, mais demain? Comment des esprits normaux peuvent-ils concevoir et valider un mécanisme aussi lamentable avec tout l’usage qui pourrait en être fait? Et cela passe, comme une lettre à la poste…  On interdit le jogging solitaire, qui ne présente pas le moindre risque – de l’avis de tous les scientifiques – , entre 10H et 19H: étrangler peu à peu l’infime vestige de liberté qui nous demeure dans la vie quotidienne pour le plaisir sadique du coup de menton et du nivellement. La crise a  commencé il y a environ trois mois (mi-janvier) et  le confinement, c’est-à-dire l’assignation à résidence, mesure privative de la liberté, dure depuis un mois. Dans les vraies guerres, en trois mois, même en un mois, l’économie d’une nation libre pouvait produire des milliers de chars, d’avions et d’obus pour le champ de bataille. Or, en France, pays en pleine capilotade, après trois mois, il est toujours quasiment impossible de trouver des masques et d’obtenir des tests de dépistage. C’est impossible à croire, mais pourtant, c’est la vérité. Alors, du fond de l’impuissance, il reste à raconter des histoires, à se contredire sans cesse, à communiquer pour essayer de faire oublier la débâcle, à confiner les autres et à chercher des boucs émissaires. Et cela en toute normalité, en toute béatitude innocente. Quand le cauchemar prendra-t-il fin?

Maxime TANDONNET